Quatre des 10 derniers candidats à la reprise du groupe sidérurgique Ascométal présentent leurs offres, ce mercredi 16 avril, aux représentants du personnel. Les 118 salariés du Cheylas, en Isère, veulent encore espérer de ces projets.
Les représentants des salariés entendent donc, lors d'un Comité central d'entreprise (CCE), les principaux repreneurs en lice détailler leurs offres. Les industriels MA Steel (Chine) et Gerdau (Brésil) interviennent dans la matinée. Le fonds américain Anchorage, soutenu par les créanciers d'Ascométal, et Franck Supplisson, un haut fonctionnaire bien introduit dans l'industrie, leur succéderont dans l'après-midi.
Le fonds Apollo, l'actionnaire d'Ascométal, ne viendra pas réexpliquer son offre. Le projet de Venete (Italie) n'était pas non plus à l'ordre du jour. Le CCE a été réduit à une journée. Les quatre dernières offres (BKW, Direct Energie, Greg et HLD) ne portent que sur le rachat des centrales hydroélectriques de l'aciériste. Elles ne feront pas l'objet d'une présentation en CCE.
Le 10 avril, la CGT avait marqué sa "préférence" pour le projet de Frank Supplisson, qui promet de conserver la quasi-totalité des effectifs. Le CCE de ce mercredi "vise à faire améliorer les offres. Tous les dossiers ont des points faibles", celui de M. Supplisson "veut séparer Ascométal en quatre filiales, alors que l'on souhaite rester une seule entité juridique", explique Cyril Brand (CFDT).
Plombé par une dette de 360 millions d'euros, Ascométal avait été placé en redressement judiciaire le 7 mars, après l'échec des négociations engagées entre son actionnaire et ses créanciers, deux banques américaines. Le groupe emploie 1900 personnes en France.
Leader des aciers spéciaux pour l'automobile et l'industrie pétrolière, il compte trois grosses usines en France: Dunkerque (Nord), Hagondange (Moselle) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). Le groupe a aussi des sites à Custines (Meurthe-et-Moselle), Le Marais (Loire) et Le Cheylas (Isère).