11 offres de reprises d'Ascométal restent en lice, ce jeudi 10 avril. La CGT, majoritaire au sein du groupe sidérurgique, affiche sa "préférence" pour le projet de Frank Supplisson, un haut fonctionnaire, fin connaisseur de l'industrie, qui promet de conserver la quasi-totalité des effectifs.
Plombé par une dette de 360 millions d'euros, Ascométal avait été placé en redressement judiciaire le 7 mars, après l'échec des négociations engagées entre son actionnaire et ses créanciers, deux banques américaines. Le groupe emploie 1.900 personnes en France dont une centaine au Cheylas, en Isère.
Pour la CGT, le projet de reprise porté par Frank Supplisson est "à l'heure actuelle le meilleur projet sur le plan social", il "conserverait tous les sites avec 1.823 emplois", soit "97% des emplois". Le syndicat a fait cette déclaration à l'issue d'un comité central d'entreprise (CCE) consacré à la présentation des offres de reprises. Cette offre "pourrait être soutenue par le gouvernement par le biais d'un prêt", affirme le syndicat. Interrogé, le ministère de l'Economie n'a pas souhaité s'exprimer sur le dossier à ce stade.
Pour la CFDT, "quatre prétendants sortent du lot: Farinia (société française), Gerdau (Brésil), Anchorage (fonds américain soutenu par les créanciers d'Ascométal) et Supplisson". Les offres préservant le plus d'emplois sont celles de Supplisson et Anchorage (1.750), selon les deux syndicats. Farinia entend garder 1.571 salariés et Gerdau 1.370. Le fonds Apollo, actionnaire d'Ascométal, propose de reprendre 1.730 personnes mais cette offre a, selon les syndicats, peu de chances d'être retenue.
Le projet Supplisson est le seul à prévoir de garder le site d'Allevard au Cheylas (Isère), selon la CGT.