Après différentes actions de mobilisation dans toute la France et notamment en Auvergne, un accord a finalement été trouvé à Laval (Mayenne) entre Lactalis et les associations de producteurs de lait. Mais dans le Cantal, la mobilisation se poursuit pour une revalorisation de la prime AOP.
"Nous avons réussi à trouver un point d'accord avec l'entreprise sur une rémunération de producteur de lait d'ici à la fin de l'année qui est de 290 euros de moyenne les 1.000 litres", a déclaré mardi à la fin de la réunion de négociation Sébastien Amand, vice-président de l'Organisation de producteurs Normandie Centre, qui participait aux discussions.Le prix d'achat de Lactalis était de 256,90 euros en juillet, l'un des prix les plus bas du marché. Après accord, le prix du lait pour août sera de 280 euros la tonne et augmentera de 5 euros tous les mois pour parvenir à 300 euros en décembre.
La FNSEA a ainsi appelé peu avant 14 heures ses militants à cesser les actions. En Auvergne, à Condat et Riom-es-Montagnes, les deux sites Lactalis ont reçu des visites nocturnes la nuit dernière. Des groupes de producteurs laitiers sont venus déverser du lisier devant les unités de fabrication de fromage.
Et ce mardi matin, c'est à Brioude, en Haute-Loire, qu'une dizaine d'agriculteurs participaient à une action visant à signaler les produits du groupe Lactalis dans les rayons d'un supermarché.
Dans le Cantal, les agriculteurs veulent prolonger leur mobilisation. Car les producteurs de lait qui se situent dans le périmètre de la zone d'AOP du Saint-Nectaire peuvent prétendre à une prime spécifique. En effet, leur production doit correspondre à un cahier des charges plus réglementé.
Mais Lactalis ne verse pas une prime aussi importante que les autres industriels du lait. Les producteurs espèrent donc obtenir une revalorisation de cette prime.