Assouplissement des 80km/h : le compte n’y est pas pour le député du Cantal Vincent Descoeur

L’Assemblée nationale a voté la possibilité de relever la limitation de vitesse sur les routes départementales et communales dans la soirée du 6 juin. Mais le député du Cantal Vincent Descoeur est loin de se satisfaire de cette avancée « obtenue au forceps ».

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« Totalement absurde et incohérent ». La possibilité de revenir à une limitation à 90km/h sur les routes départementales est loin d’apaiser la colère du député LR du Cantal Vincent Descoeur. Depuis le début, l’élu est farouchement opposé à la limitation aux 80km/h. Et les ajustements opérés par l’Assemblée nationale n’y changent rien. Jeudi 6 juin, dans la soirée, les députés ont adopté un article du projet de loi mobilité assouplissant le dispositif. Dorénavant, les départements auront la possibilité de remettre en place une limitation à 90km/h sur les routes secondaires, s’ils le souhaitent. La mesure est même élargie aux maires. « Ce n’était pas à mes yeux la priorité » commente le député du Cantal à propos des routes communales. En effet, il aurait préféré voir les limitations des routes nationales remises en question. Mais l’amendement qu’il a défendu en ce sens a été rejeté par l’Assemblée nationale. « Comment le gouvernement pourra expliquer aux automobilistes cantaliens qu’ils pourront rouler jusqu’à 90 km/h sur certaines routes départementales, mais qu’ils ne devront pas dépasser les 80 km/h sur la RN 122 ? » s'interroge-t-il. La nationale 122, la seule du Cantal, est un axe structurant qui relie la préfecture, Aurillac, à l’A75.
 
 

Deux poids deux mesures

La pilule est d’autant plus amère que depuis le début, l’argument de sécurité routière est avancé pour justifier la limitation à 80km/h. « Ce qui est insupportable, c’est que quelques heures après (le vote de l’assouplissement des 80km/h NDLR), le gouvernement a fait fi de tous les arguments de sécurité qu’il nous a opposé concernant les trottinettes électriques » peste-t-il. Dans son viseur, le rejet d’un article du projet de loi mobilité rendant obligatoire le port du casque sur ces engins. « Tout ça pour ne pas stopper son développement. C’est quand même étonnant de mettre en avant l’argument de sécurité routière pour les automobilistes et de le mettre dans la poche pour les trottinettes ».
   

Un risque de confusion

Les élus locaux pourront donc décider de relever les limitations à 90km/h sous réserve de l’avis de la commission routière. « Une majorité de conseillers départementaux sont prêts à le faire » assure le député du Cantal. Mais cela risque de créer de la confusion entre des axes secondaires à 80km/h, d’autres à 90, et des nationales où la limitation sera à 80km/h elle aussi. « Quelque part, le premier ministre a mangé son chapeau, mais pas complètement. Il avait fait de cette mesure un marqueur de son autorité », analyse Vincent Descoeur. « Il y a fort à parier demain que les GPS privilégient des routes départementales ou des routes communales parce que les nationales seront à 80 » ironise-t-il.
 

Le débat continue

La polémique autour des 80km/h pourrait cependant ne pas être terminée. Fin mars, le Sénat avait adopté l’amendement donnant la possibilité aux préfets de relever la vitesse sur les routes nationales. Après le rejet de ce texte à l’Assemblée nationale, il devrait revenir dans les débats des sénateurs dans les prochaines semaines.
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