Jeudi 3 mai est une journée de grève nationale dans les Finances publiques. A Aurillac, des agents ont cessé le travail et manifesté leur opposition à la baisse des effectifs.
Pour cette journée de grève nationale dans les Finances publiques, à Aurillac, ils étaient une cinquantaine à débrayer, jeudi 3 mai. Ils dénoncent leurs conditions de travail et notamment le non remplacement des postes vacants. En 2017, 7 emplois sur 250 ont été supprimés.
"Quand j’ai débuté, on avait 3500 à 4000 dossiers, maintenant il n’est pas rare, à certaines périodes, d’en gérer jusqu’à 9000. On peut même arriver à se retrouver à deux pour en traiter jusqu’à 23000 », explique Stéphane Griffault, agent administratif aux services des impôts aux particuliers. Et de poursuivre : « Internet génère de nouveaux problèmes, car on se retrouve à retraiter des dossiers qui ont été mal remplis ».
Les employés des Finances publiques se disent inquiets pour l'avenir. Ils déplorent une politique qui va vers « plus d'économies et moins de compétences » pour leurs services. Dans le Cantal, cette année, deux bureaux ont été fermés.
« Si on continue dans la politique de baisse des effectifs, le service public ne pourra que reculer. On ne peut pas assurer un service public de qualité si les effectifs et les moyens pour exercer nos missions ne suivent pas. On s’inquiète pour nos postes les plus fragiles, les petits postes avec peu de personnel qui sont les premiers dans le viseur, mais globalement vu qu’il y a un mouvement de concentration vers les métropoles de tous les services, on peut s’inquiéter y compris pour les services implantés en préfecture ou sous-préfecture », indique Luc Way, agent administratif délégué CGT
Les grévistes ont été rejoints par les cheminots et le secteur de l'énergie. Ils prévoient de se remobiliser le 22 mai.