Depuis le mois d’août, une nouvelle crèche de 60 places vient d’ouvrir ses portes dans le centre d’Aurillac. Un projet innovant, élaboré avec les personnels volontaires des crèches et des services de la petite enfance de la ville, pour plus de mixité et de bien-être.
Depuis le mois d’août, les petits Aurillacois peuvent être accueillis au Jardin de Jean-Baptiste. Une crèche de 60 places qui a la particularité de posséder une salle d'éveil sensoriel créée selon la technique hollandaise snoezelen, une technique visant à éveiller les sens dans une ambiance sécurisante. Une « salle des lumières » comme l'appellent les enfants, dédiée à la stimulation et à la relaxation.
« Des enfants qu'on peut sentir un peu inquiets, un peu angoissés parce que dans leur histoire ils traversent un moment un peu compliqué, je les accompagne dans cette salle pour leur permettre de déposer ce qui ne va pas pour eux tout de suite, de pleurer s’il y a besoin de pleurer, explique Corinne Belkadi, éducatrice de jeunes enfants. Ce n’est pas bien grave de pleurer, c’est même plutôt bien de pouvoir lâcher ici, c’est un espace très contenu. Et cela leur permet de pouvoir repartir un peu plus gais. »
Jeux d’eau et éveil musical
Dans les locaux, on trouve également une salle d'éveil musical, une autre dédiée aux jeux d'eau, un espace de manipulation et une pièce de psychomotricité.
Ces espaces permanents sont installés à côté des quatre unités principales d'environ 140 m2 chacune et qui comportent toutes un espace de sommeil, une "biberonnerie" ou encore des sanitaires indépendants.
Chaque unité accueille une quinzaine d'enfants d'âges différents, une autre particularité de cette crèche.
« Quand je suis arrivé ce matin avec ma fille de neuf mois qui ne marche pas encore, elle a été accueillie par un copain qui marche, âgé lui de 2 ou 3 ans, explique Loïc Hommeau, papa d'une petite Louise. Avant, dans les unités où il n’y avait que des bébés on n’avait pas ça et c’est vrai que c’est intéressant. »
Lutter contre les inégalités
Les repas sont préparés par une cuisine centrale dédiée aux quatre crèches aurillacoises.Au total, la ville d’Aurillac prend en charge la moitié des 14 000 euros annuels de fonctionnement de chaque place, soucieuse du bon accueil des tous petits.
«On se dit que les enfants, et surtout ceux de 0 à 3 ans c’est l’âge essentiel. Tous les enfants doivent avoir les mêmes chances au départ, explique Pierre Mathonier, le maire. Entre 0 et 3 ans, c’est justement l’âge où on doit travailler pour lutter contre les inégalités Quand on fait une crèche municipale c'est ce qu'on affirme ».
Coût total de la structure, 1 600 000 euros, dont un tiers est financé par la caisse d'allocations familiales du Cantal.
Ouverte depuis le mois d’août, cette nouvelle crèche affiche déjà complet.