Depuis une semaine, le milieu carcéral proteste contre les agressions de gardiens de plus en plus fréquentes. À Aurillac, les surveillants de la maison d’arrêt ont également décidé de faire grève pour dénoncer leurs conditions de travail.
Samedi 20 janvier, les surveillants de la maison d’arrêt d’Aurillac ont décidé de bloquer les visites parloir dès 7h du matin. Un moyen de dénoncer la montée des violences dans le milieu carcéral. L’administration pénitentiaire proteste notamment contre les agressions de gardiens, de plus en plus fréquentes. Le 19 janvier par exemple, deux gardiens d'une prison corse ont été attaqués à l’arme blanche par trois détenus, dont un radicalisé.
Pour les surveillants Aurillacois en grève, cette situation est la conséquence d’un problème de radicalisation qui croît dangereusement dans les prisons tricolores. « On ne peut plus le nier : on fait face à une population pénale que l’on ne peut plus gérer, reconnaît Yohan Jacinto, secrétaire local FO. Il faut mettre en place des vraies mesures pour gérer ça. On ne peut plus faire la sourde oreille comme faisait l’état ou faire semblant de créer des quartiers à Fresnes ou dans maisons d’arrêts pleines à craquer. On ne peut plus faire semblant ! »
Le personnel de la maison d’arrêt a finalement été délogé par les forces de l’ordre. Les visites parloir ont pu avoir lieu en fin de matinée.