Les intempéries qui touchent l'Auvergne ont interrompu la circulation des trains en direction d'Aurillac depuis lundi 28 décembre. En gare du Lioran, les voies sont totalement enneigées. Pour les agents, une course contre la montre est engagée depuis lundi pour rouvrir la voie au plus vite.
C'est un train pas comme les autres qui fait son entrée en gare du Lioran. Le Belhack, et ses deux énormes turbines, a été appelé en renfort pour dégager les voies ferrées enfouies sous un mètre de neige. Sur les hauteurs, il neige encore à gros flocons. Dans le Cantal, les agents s'affairent à dégager les voies de chemin de fer depuis plusieurs jours. Ce jeudi matin, veille de la nouvelle année, au Lioran, des draisines dégagent les rails pour rétablir le trafic ferroviaire. Les conditions sont difficiles entre les importantes chutes de neige continues et les arbres tombés sur la voie.
La circulation est impossible depuis lundi. Il faut dégager une portion de voie d'une soixantaine de kilomètres entre Neussargues et Aurillac ainsi que le passage en gare du Lioran, à 1152 mètres d'altitude. « C'est une situation exceptionnelle, je suis dans le Cantal depuis 2011 et on a toujours réussi à faire circuler les TER tous les hivers. Mais cette année, depuis lundi, on a entre 50 et 80 cm de neige qui tombe tous les jours, une neige lourde gorgée d'eau qui couche les arbres sur la voie. L'objectif, c'est de pouvoir remettre les circulations TER le plus vite possible pour nos voyageurs qui attendent de partir » nous explique David Lhuillier, dirigeant opérationnel SNCF dans le Cantal.
Une vingtaine d'agents est disséminé tout au long du parcours de façon à ce que les installations qui doivent fonctionner le plus vite possible puissent être en permanence déneigées : « Un réseau est quelque chose d'assez complexe, constitué d'un certain nombre d'installations. Là, par exemple, c'est une entrée de gare et il est impératif pour nous, dans de telles conditions, de pouvoir assurer la circulation, que toutes ces installations soient dégagées de la neige. Sur celles-ci, on voit qu'il y a des systèmes automatisés puisqu'elles sont réchauffées, ce qui permet à la neige de fondre à mesure qu'elle tombe. Néanmoins, d'autres installations nécessitent notre intervention, un déneigement manuel. » nous résume Yann Garcia, directeur adjoint de maintenance du réseau, avant d'ajouter : « On a nos équipes qui font des allers et retours en permanence. »