Le festival international de théâtre de rue d'Aurillac débute le 22 août. Mardi, les compagnies qui vont animer les rues de la cité cantalienne ont terminé de s'installer pendant que les festivaliers peaufinaient le programme de leurs déambulations.
Plus de 600 compagnies sont attendues à Aurillac pour le festival international de théâtre de rue. Les caravanes, les mini-bus sont stationnés dans toute la ville. Les bicyclettes roulent à travers la ville pour poser les dernières affiches des spectacles. Les rues sont barrées et il faut donc prendre son mal en patience pour trouver un chemin accessible dans le centre-ville. Dans quelques heures, le festival va commencer.
Sur les bords de la Jordanne, au terrain de sport, une dizaine de compagnies est en pleine installation technique, pour que tout soit prêt pour le jour J. Comme le spectacle Ô Lampion, de la compagnie L'écho de l'air. Un spectacle de cirque tout public, mais dédié particulièrement aux personnes mal voyantes. Charlotte Plissard fait partie de la troupe, mais pour le moment, sa mission est de tirer des câbles « on est en plein préparatifs, on branche la technique, l’électricité, le son pour pouvoir faire le filage et une répétition à la même heure qu’on fera les prochains jours ».
« Il y a une préparation différente par rapport aux autres festivals, ici à Aurilac. Parce qu’on doit faire venir le public, donc on est venus en avance pour coller des affiches qu’on avait préparées, on a fait du collage, de l’affichage dans la ville. On s’est baladé toute une journée pour coller nos affiches. On va peut-être devoir aller tracter, dire aux gens « venez » s’il n’y a pas beaucoup de personnes qui viennent. Ca dépend du site en fait. On se prépare aussi dans le campement tous ensemble, c’est aussi toute une organisation de vie, de collectif ».
Juste à côté d’eux, une autre troupe se prépare, la Chimaera Monstrosa. C’est également leur première, mercredi 22 août. « On s’amuse à jouer. C’est notre première expérience à Aurillac donc on essaye de ramener un peu de public. On espère remplir ce terrain de sport » explique Valério Zaina. « Au Chili, on entendait beaucoup parler du festival d’Aurillac. Et comme on a une tradition très grande du théâtre de rue au Chili et en Amérique du Sud. Donc c’était un joli rêve de pouvoir venir. C’est le premier spectacle de la compagnie aussi. On est super contents même si on a un peu de pression, on s’est beaucoup investis dans la préparation. Tout est fait main, la musique est presque tout eoriginale », insiste le metteur en scène, José Luis Vivallo
Côté festivaliers, c’est aussi le même rituel. Surtout pour les habitués comme Michel, un Aurillacois. C’est sa 26e année au festival d’Aurillac (sans en être sûre, il ne compte plus les années.). Mais par contre, il est rôdé. Son programme est bouclé, même en cas de pluie ! « Avant j’avais un vélo pour me déplacer dans la ville maintenant ça ne marche plus. Il faudrait des rollers pour se déplacer plus rapidement. Avant j’avais deux escabeaux, j’habitais Aurillac, mais j’avais un escabeau à un endroit et j’en avais un autre placé à un autre endroit pour arriver au spectacle même au dernier moment. Maintenant, je suis moins stressé, on connaît les troupes, on se donne des tuyaux ».
Si tout le monde est prêt, le festival de théâtre de rue peut donc commencer ! Il n’y a pas de temps à perdre et il y a de quoi faire d’ici dimanche 26 août.