Chaque année, dans le Cantal, la Banque Alimentaire distribue plus de 110 tonnes de denrées. Plus de 2 500 personnes ont bénéficié de cette aide, l'an dernier. Un chiffre en légère diminution. La raison : l’association n’arrive plus à atteindre les territoires les plus ruraux du département.
Quand Patrick Lolive vient récupérer les dons des grandes surfaces, le constat est souvent le même. “On a des pâtes, de la purée, etc. On a un peu de tout mais en petites quantités”, détaille le président de la Banque Alimentaire du Cantal.
Des dons inadaptés
Ces produits, à la limite de la péremption, sont ceux que cette grande surface n'a pas réussi à écouler à prix cassé. Ce jour-là, 20% des denrées récoltées sont des confiseries. Marie Lopez, bénévole, indique : ”Il y a des moments où on reçoit beaucoup de bonbons, de chocolats. Ça, franchement, ce n’est pas indispensable. Pour nous, ce n’est pas très intéressant”.
Le problème des “zones blanches”
L'année dernière, la Banque Alimentaire a fourni 117 tonnes de denrées aux 16 associations et centre d'actions sociales qu'elle alimente. Sans parvenir à couvrir 100% de leurs demandes. Patrick Lolive précise : “On a eu l’aide exceptionnelle de l’Etat et du département. Avec cela, la Banque Alimentaire a pu acheter des denrées. Si on n'avait pas eu cette aide, on n’aurait pas pu finir. On aurait aidé mais avec très peu de choses”.
Dans le Cantal, la Banque Alimentaire compterait 2 500 bénéficiaires mais peine à peser sur la précarité alimentaire en milieu rural. “On a des zones blanches que sont le nord-ouest et le sud-est du Cantal. On n’a pas d’associations qui puissent prendre le relais pour distribuer”, déplore le président de l’association.
L'année dernière, le Banque Alimentaire a pu compter sur la mobilisation des Cantaliens. Sa grande collecte de l'automne, à l'entrée des supermarchés, a permis de récolter plus de 26 tonnes de denrées.