Pourquoi les pompiers de l’aéroport d’Aurillac sont en grève

Ce vendredi 16 juin, dans l’aéroport d’Aurillac, aucun avion ne décolle, ni n'atterrit. En cause : une grève des pompiers. Ils dénoncent un statut de pompiers polyvalents qui les éloignent, selon eux, de plus en plus de leur métier de base de sécurisation de la piste.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Dans l’aéroport d’Aurillac Tronquières, l’avion de la compagnie Chalair est cloué au sol. Aucun vol au départ ou à l’arrivée aujourd’hui. Les trois rotations de la journée vers Paris ont tout simplement été annulées. En cause : une grève des pompiers de l’aéroport. Ils protestent contre l’élargissement des tâches qui, selon eux, les éloignent de leur métier de base. 

“On est en sous-effectif” 

Cela fait déjà plusieurs mois que la problématique court mais avec l’arrivée d’une nouvelle compagnie, Chalair, il y a 16 jours, elle a pris une dimension supplémentaire. Les cinq pompiers de la commune d’Aurillac ont découvert, la veille de l’arrivée du premier avion de la compagnie, que la liste des tâches confiées aux pompiers allait à nouveau s’allonger. Paul Carrière, l’un des cinq pompiers de l’aéroport d’Aurillac, indique : “On a un panel de tâches qui est tellement long que l'on ne peut pas tout réaliser. En plus, on est en sous-effectif : on est cinq au lieu de six depuis plus de deux ans. En fait, on n’est pas que pompiers. On fait aussi du ménage, de la gestion des stocks. On est capables de tout faire. Tout ce qui peut se faire sur l’aéroport. On fait les bagages, tout”

“Chalair = galère” 

Cette situation impacte non seulement les pompiers mais aussi les usagers comme Elisabeth. “Je pense qu’on est tous à dire que Chalair égal galère. On a vu les prestations de la compagnie baisser énormément", déplore l'usagère. Elle poursuit : “On a besoin de continuer à travailler dans le calme. Là, on est dans un hall de gare. L'avion est catastrophique, c’est un vieil appareil avec des sièges cassés pour la plupart”. En tant qu'usagère régulière de la ligne, elle est inquiète pour l'avenir de l'aéroport :  “On est en train de lancer une pétition pour le faire savoir à l’ensemble des passagers parce qu’on craint qu’à terme la ligne s’arrête. Ce serait catastrophique pour la région, pour nous, pour nos vies familiales”

De son côté, la Communauté d'Agglomération du Bassin d'Aurillac, CABA, qui emploie les pompiers joue l’apaisement.  “On a souhaité venir à leur rencontre pour que les choses soient posées clairement pour que l’on ait une vision plus globale de leurs tâches au quotidien. Aujourd’hui, on a tous ces éléments. Donc nous allons travailler pour revenir vers eux mardi”, indique Isabelle Lantuejoul, vice-présidente de la CABA en charge de la plateforme aéroportuaire.

Mardi, une réunion se tiendra avec l'ensemble des acteurs afin de trouver un compromis. Si aucune solution n'est trouvée, les pompiers pourraient reconduire leur grève mercredi jusqu'au lundi suivant. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information