Pour Vincent Descoeur, député du Cantal, les 80 km/h ne peuvent pas s’appliquer de façon uniforme sur toutes les routes françaises. Devant la commission des lois, à l’Assemblée nationale, mercredi 13 juin, il a invité les partisans des 80 km/h à monter avec lui en voiture sur les routes du Cantal.
Ne pas dépasser les 80 km/h sur les petites routes du Cantal : ça ne passe toujours pas ! Vincent Descoeur, député LR de ce département rural poursuit son combat contre la mesure gouvernementale qui s’appliquera au 1er juillet.
Le 29 mars 2018, Vincent Descoeur, député LR du Cantal, déposait à l’Assemblée nationale une proposition de loi « visant à permettre aux préfets et aux présidents de conseils départementaux de maintenir la vitesse maximale autorisée à 90 km/h sur les routes nationales et départementales à double sens sans séparateur central ». Reprise par le groupe LR, cette proposition de loi sera examinée en séance publique le 21 juin.
Mercredi 13 juin, devant la commission des lois, à l’Assemblée Nationale, Vincent Descoeur, rapporteur de cette proposition de loi, n’a pas manqué de souligner les conséquences d’une application systématique de l’abaissement de la vitesse à 80 km/h sur toutes les routes du territoire.
« J’habite à 110 km de la bretelle autoroutière. Alors celui qui veut me promettre une perte de quelques poignées de secondes est invité à parcourir le trajet avec moi », a-t-il lancé devant les députés.
Le député @VincentDescoeur invite les partisans de la limitation de vitesse à 80km/h à monter dans sa voiture pour effectuer les 110 km qui séparent son domicile de l'autoroute. >> https://t.co/0pbOk27ZXT #DirectAN pic.twitter.com/OP4LPrx2tc
— LCP (@LCP) 13 juin 2018
Le député du Cantal qui est également vice-président du groupe d’études Routes et sécurité routière à l’Assemblée nationale, a insisté sur l’incidence de la décision du gouvernement sur les temps de trajet. « Ce qui nous est promis c’est de retrouver des temps de déplacement des années 80. C’est d’autant plus insupportable que la mobilité est sur toutes les lèvres des membres de ce gouvernement : la mobilité du quotidien, le véhicule autonome, demain le taxi volant. A nous, on propose le ralentissement », a-t-il déclaré.
Opposant de la première heure des 80 km/h, Vincent Descoeur est l’auteur d’une lettre-pétition au Président de la République qui, dans le Cantal, a recueilli plus de 13 000 signatures .