Lancé il y a près d’un an, le train de nuit Aurillac-Paris pourrait finalement ne pas circuler quotidiennement en 2025. Élus territoriaux, syndicats mais aussi associations ferroviaires déplorent cette possible issue. A l'époque, ce projet semblait pourtant être sur la bonne voie.
En décembre dernier, le train de nuit Paris-Aurillac s'apprêtait à faire son premier trajet. Clément Beaune, ministre des Transports de l’époque, était présent pour l’inauguration : « Avec les efforts initiés par Jean Castex, nous avons déjà rouvert deux lignes et nous ajoutons encore deux lignes. Dès demain soir, ce seront donc 6 lignes qui fonctionneront. » Depuis près d’un an, ce train de nuit circule tous les week-ends et pendant les vacances scolaires.
Des trajets supplémentaires remis en question
Au moment de son lancement, le gouvernement prévoyait des trajets quotidiens pour 2025. Une promesse qui semble dérailler d’après des sources internes de la SNCF. La faute aux coupes budgétaires prévues par le gouvernement, selon Claude Prat, président du Comité Fer : “L’annonce de la SNCF est due à une décision budgétaire. On veut faire des économies et le département du Cantal en fait les frais avec son train de nuit qui ne serait pas quotidien en 2025. C’est vraiment mépriser les Cantaliens et Cantaliennes mais le combat n’est pas fini. On continuera à se battre.”
Aucune décision officielle
De son côté, le député cantalien (DVD) Vincent Descoeur, reste optimiste. Selon lui, le projet porté par l’ancien ministre des Transports verra le jour : “Je mesure bien les difficultés qui sont devant nous car le contexte budgétaire aujourd’hui est encore plus compliqué que celui que l’on connaissait lors de la mise en service, mais avec mes collègues parlementaires, nous allons agir de concert et faire en sorte d’obtenir ce service. Je suis résolument déterminé et, de ce fait, confiant”. Dans l’optique d’une issue favorable au train de nuit quotidien, le député a repris contact avec le cabinet du Premier ministre. Le Comité Fer, lui aussi mobilisé, a envoyé une lettre au ministère des transports.