Elle nous vient d'Amérique du Nord : la classe flexible s'installe petit à petit en France, dans les collèges et lycées. À Aurillac, une professeure de français et d'anglais a mis en place cette méthode il y a deux ans avec ses élèves d’un lycée agricole. Les méthodes d'enseignement sont complètement repensées pour rendre les élèves acteurs de leur apprentissage.
Au lycée agricole Georges Pompidou d’Aurillac, des élèves sont assis au sol sur des coussins. Avec la classe flexible, la norme disparaît, au profit de nouvelles techniques. Magali Rambert-Bugeia, professeure de français et d'anglais, raconte : « Je suis confrontée à des élèves qui ont besoin d'avoir d'autres méthodes d'apprentissage que celles traditionnellement proposées ». Au lieu des tables habituellement tournées vers le tableau, les lycéens choisissent où s'installer, seuls ou en groupe, selon leurs envies. Joris, élève de seconde, explique : « C'était assez spécial parce que ça changeait du collège : pouvoir bouger dans toute la salle, s'asseoir sur différentes assises, comme les tabourets, c'est différent ». Jules, élève de seconde, ajoute : « J'ai le temps d'apprendre mieux, je suis plus dans mon élément. Je ne suis pas assis sur une chaise, je suis assis sur des poufs, on est libre dans cette salle ».
Des exercices individualisés
Fini les cours magistraux. Ici, le travail est individualisé pour que chacun avance à son rythme, avec des activités variées et plus manuelles. Une découverte étonnante il y a un an pour cette élève de première. Maud souligne : « On se dit qu’on nous prend un peu pour des gamins, parce qu'on fait des petites cartes, on colle des trucs. Mais finalement pour apprendre, quand on est sur un contrôle, on repense aux cartes, aux photos et pour étudier c'est plus fluide ».
durée de la vidéo : 00h01mn50s
Elle nous vient d'Amérique du Nord : la classe flexible s'installe petit à petit en France, dans les collèges et lycées. À Aurillac, une professeure de français et d'anglais a mis en place cette méthode il y a deux ans avec ses élèves d’un lycée agricole. Les méthodes d'enseignement sont complètement repensées pour rendre les élèves acteurs de leur apprentissage.
Intervenants : Magali Rambert-Bugeia, professeure de français et d'anglais / Joris, élève de seconde / Jules, élève de seconde / Maud, élève de première
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©M. Le Bobinnec / L. Ribes / Y. Capy
Des progrès constatés
Pour sa deuxième année d'enseignement avec cette méthode, Magali Rambert-Bugeia a constaté de réels progrès chez ses élèves : « Je trouve qu’il y a des améliorations dans l'attention et l'engagement en classe. Cela permet plus d'engagement de la part de ces élèves, plus de motivation, ça les aide énormément à devenir autonomes. La classe flexible est une liberté dans le cadre ». Encore méconnues, les classes flexibles s'installent doucement en France. Novatrice dans le Cantal, cette enseignante propose des formations à ses collègues des régions voisines.
Propos recueillis par Marie Le Bobinnec / France 3 Auvergne