Cantal : le président du Conseil départemental ne veut pas de menu végétarien dans les cantines

Mi-novembre, Bruno Faure, président du Conseil départemental du Cantal a écrit aux principaux des collèges et des chefs de cuisine pour leur demander de pas inclure un menu végétarien dans les cantines une fois par semaine. Il veut défendre le Cantal, terre d’élevage.
 

Le courrier est parti mi-novembre. Dans cette lettre, Bruno Faure, président (LR) du Conseil départemental du Cantal a écrit aux principaux des collèges et des chefs de cuisine. Il leur demande de ne pas inclure un menu végétarien dans les cantines des collèges du Cantal, une disposition prévue par la loi Egalim depuis le 1er novembre. Il explique : « Les enfants mangent 4 repas par semaine dans nos cantines. J’estime que c’est normal de manger de la viande. J’estime que nos petits Cantaliens doivent avoir droit à des repas de qualité, car peut-être qu’ils n’en mangent pas chez eux. Ce n’est pas aux enfants de choisir s’ils veulent être végétariens. C’est aux parents d’assumer leurs responsabilités ».

Soutenir l'élevage cantalien

Bruno Faure insiste aussi sur la nécessité de soutenir l’élevage local. Il affirme : « Le Cantal est une terre d’élevage de qualité, avec une viande produite avec de l’herbe. Emmanuel Macron a même emmené en voyage avec lui en Chine des éleveurs du Cantal. Il faut soutenir nos agriculteurs dont la situation économique est fragile. S’il y un hors la loi, ce sera moi mais je ne serai pas sanctionné ».

L'opposition en première ligne

Cette décision passe mal du côté de l’opposition au Conseil départemental. Ainsi Alain Calmette, conseiller départemental (LREM), indique : « Sur le fond, je pense que ne pas manger de viande est bon pour la santé et bon pour la planète. Commencer dès le plus jeune âge est une bonne chose en soi pour éduquer les jeunes générations. On peut aussi consommer local en ayant recours à des protéines végétales. Je suis d’accord avec la loi car un rééquilibrage me paraît salutaire. Sur la forme, qu’un président de Conseil départemental puisse assumer l’idée de ne pas appliquer la loi paraît inopportun en termes d’exemplarité ». Il conclut : « Il n’y a pas de contradiction. On peut préserver l’élevage cantalien et en parallèle, mener une politique éducative et de formation ».
 
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