Alors que le Cantal a le taux d'incidence le plus bas de la région Auvergne-Rhône-Alpes, le préfet a décidé de fixer des règles plus sévères qu'ailleurs pour le week-end de Pâques. On vous explique pourquoi.
La France vit son dernier week-end de liberté avant un nouveau confinement. Balades, achats, partout on profite avant que les magasins non essentiels ferment et que les sorties soient restreintes. Partout sauf dans le Cantal.
Depuis samedi 3 avril au matin. Les habitants du département auvergnat n'ont déja plus accès aux parcs, aux jardins, aux berges des plans d'eau. Les pelouses sont interdites. Des barrières ont été installées. Placardé dessus, un arrêté prefectoral.
Les badauds sont surpris : " C'est le week end de Pâques, il va faire beau, on a besoin de prendre l'air ! Avec des amis ou en famille je ne pense pas que ça puisse avoir des conséquences dramatiques sur la pandémie." Certains approuvent : " Je pense qu'ils ont pris des mesures avant que les parisiens viennent en vacances ici..."
La consommation d'alcool sur la voie publique est également interdite. Les patrons de bars et restaurants qui avaient changé leur fonctionnement pour adopter la vente à emporter sont résignés : " On vendait un peu de bière, un peu de café,... Encore un coup d'arrêt. Ça fait un an qu'on trime un peu... mais bon, c'est comme ça. Il faut prendre son mal en patience."
Le taux d'incidence a doublé en trois semaines
La décision du préfet, Serge Castel a étonné mais il explique son raisonnement : " En trois semaines nous avons doublé le taux d'incidence. Il y a plus de 80% de diffusion du variant anglais dans le Cantal. Et si on suit les courbes, si ce week end nous laissions aller les rassemblements, nous risquerions d'avoir, d'ici une semaine, encore une augmentation significative du taux d'incidence."
Dans le département, on recense 179 cas positifs pour 100 000 habitants. C'est le taux d'incidence le plus bas de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Mais il est à mettre en perspective avec les structures hospitalières du Cantal, moins nombreuses qu'ailleurs. Une flambée de l'épidémie pourrait vite surcharger les hôpitaux.
Les restrictions décidées par la préfecture sont valables jusqu'à lundi 6 avril au soir. Ensuite, le département du Cantal sera soumis aux règles nationales.