Suite à un énorme glissement de terrain ayant emporté une route communale, le petit village de Carlat dans le Cantal, 400 habitants, a dû lancer des travaux en urgence ce samedi 9 mars. Pour permettre l'accès à un petit hameau qui se retrouvait isolé, une pelleteuse est en train d'ouvrir une route provisoire.
C'est une balafre d'une trentaine de mètre de large qui a créé la zizanie à Carlat, petit village du Cantal. Il y a 3 jours, le 6 mars, d'énormes blocs de roches se sont détachés de cette colline. Le glissement de terrain a emporté la route communale. Dans l'urgence, il faut ouvrir un chemin provisoire de plus d'un kilomètre pour rejoindre ce hameau, isolé depuis mercredi. « On ne va pas pouvoir rouvrir tout de suite l’ancienne route. La partie qui est éboulée, on ne peut pas intervenir dessus. Il nous faut ouvrir une voie de secours pour permettre la desserte du hameau et aux secours d’y accéder », explique Yves Alexandre, maire (SE) de Carlat.
"Il faut le voir pour le croire"
Un soulagement pour Christian Altayrac. Juste avant l'effondrement de la route, il a réussi à quitter le hameau. « J’ai pu passer mais le lendemain, j’avais une faille de 3-4 mètres. Il faut le voir pour le croire ! D’ici quelques mois j’espère que tout va s’arranger. On est impuissant en fait », déclare Christian Altayrac. D'ici quelques semaines, la route provisoire devrait être empierrée pour permettre un passage plus facile aux 4x4. « Il faut que ça avance très rapidement parce que moi, où je vais ? Qu’est-ce que je fais ? Ma maison ne peut pas rester inhabitée éternellement, tout s'abîme. »
Des mois de travaux
A quelques centaines de mètres du hameau, reconstruire la route emportée par le glissement ressemble à un travail de titan. « On est dans une situation très délicate, en tant que petite commune, pour faire face à la remise en état d’un ouvrage tel que celui-là. Là il n’y a plus rien. Il faudra tout refaire, ici ou ailleurs », regrette le maire Yves Alexandre. Impossible encore de chiffrer le montant des travaux. Pour le maire, il faudra de longs mois pour que sa petite commune retrouve son visage.