GR 400 : découverte du plus grand volcan d’Europe à travers une randonnée inoubliable dans le Cantal

Le GR 400, c'est un sentier de grande randonnée de 140 km autour du plus grand volcan d'Europe situé dans le Cantal, offrant des paysages montagneux, une faune sauvage et une riche culture locale. C'est un incontournable des amateurs de randonnée et des passionnés de nature.

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En pleine nature, au cœur de paysages montagneux à couper le souffle, il va bientôt être emprunté par de nombreux randonneurs qui profitent de l’été pour découvrir le Cantal. Le GR 400 est un sentier de grande randonnée de 140 km qui forme plusieurs boucles, permettant aux promeneurs de tous niveaux d’en profiter : “Le tracé a la particularité de faire quasiment le tour du volcan Cantal. Il a la particularité aussi de passer par les principaux sommets. Il fait des boucles autour du cœur de massif, on peut le faire en plusieurs boucles ou en une seule fois. Il suit les vallées et les sommets, il fonctionne en étoile autour du cœur du massif”, explique Jean Privat, ancien directeur du Syndicat Mixte du Puy Mary. Près de 475 000 randonneurs fréquentent le GR 400, dans le Cantal, chaque année de mai jusqu'à octobre. Le sentier s'élève jusqu'à 1816m d'altitude, offrant un panorama exceptionnel, une vue à 360° sur les sept vallées déployées en étoile autour du Puy Mary.

"Un caractère montagnard, fort et marqué, avec des crêtes rocheuses"

Ce site exceptionnel s'est modelé il y a 13 millions d’années, époque durant laquelle le volcan s'est formé avant de s’endormir, il y a environ 2 millions d’années. Quand à son nom, Puy Mary, il viendrait de Mary (ou Marius en latin), disciple de saint Austremoine, le premier évangélisateur d'Auvergne. Bien chaussés et équipés, les promeneurs s’immergent dans un bain de nature : “C'est un tracé qui offre des paysages changeants, des paysages à couper le souffle parce qu'on est certes en moyenne montagne. Mais il y a un caractère montagnard, fort et marqué, avec des crêtes rocheuses. On retrouve aussi des estives comme dans certaines zones de plus haute montagne, on retrouve des petits lacs. Tout ça offre une diversité paysagère assez importante, et on est sur un territoire préservé, assez loin des zones urbanisées. On est en immersion”, raconte Jean Privat. Le GR 400 offre “un parfait compromis pour des activités, certes de randonnée, mais aussi toutes les activités de pleine nature et de contemplation.”  

Le GR 400 passe par de nombreux point d’intérêts qui font la joie des touristes : “On a le cœur du massif, avec la zone du Puy Mary qui est la partie centrale du GR 400, on a la partie sur le secteur du puy de la Tourte également qui offre un point de vue sur le Puy Mary mais aussi sur la vallée du Mars. On a également la zone du puy Violent qui domine les hauteurs de Salers et la vallée de la Maronne. Il y a une vue magnifique depuis ce sommet dédié au pastoralisme, avec une des plus grandes estives bovines de France. Il y a le lac de Lanau, avec la traversée de Chavaroche, d’où on a une vue sur le cirque de Mandailles et toute la vallée de la Jordanne”, énumère Jean Privat. Comptez environ 8 jours pour parcourir la totalité du sentier. 

Le GR 400 compte 5 boucles : 

  • La boucle de la vallée de l'Alagnon au départ de Murat, qui fait 44 km.  
  • La boucle de la vallée de la Cère au départ du Super Lioran, qui fait 39 km. 
  • La boucle de la vallée de la Jordanne, au départ de Mandailles-Saint-Julien, qui fait 35 km. 
  • La boucle du cirque du Falgoux, qui fait 39 km. 
  • La boucle de la vallée du Clos, qui fait 19 km. 

 

Mais ce n’est pas tout. Sur le GR 400, les promeneurs profitent également des richesses architecturales et gastronomiques des Monts du Cantal : “Les différents villages présentent un paysage de petits villages de montagne avec un patrimoine bâti assez riche. On a aussi tout un tas de volets gastronomiques intéressants, notamment sur la fabrication du Cantal. Tout le long du GR 400, on peut retrouver des producteurs de fromages de chèvre, des producteurs de cantal, des producteurs de salers qui permettent aux randonneurs de se ravitailler en direct”, précise Jean Privat.  

Une faune et une flore préservées

Pour les amateurs de faune sauvage, le GR 400 est l’endroit idéal : "Il y a quelques espèces qu'on retrouve assez régulièrement sur le GR 400 : le chamois, le mouflon... On en voit régulièrement au petit matin ou au coucher de soleil, quand le calme est un peu revenu sur les sommets. On observe également les marmottes sur le secteur du Buron des Lacs. On peut apercevoir des vautours qui viennent de l'Aveyron”. La flore est également au rendez-vous : “Selon les saisons, on peut observer quelques espèces assez emblématiques. La gentiane jaune, la gentiane printanière, aux alentours de mai, qui est une jolie espèce également, le lys Martagon qu'on retrouve aussi dans cette période, l'arnica... Ce sont quelques espèces emblématiques du site”, explique Jean Privat.  

Le GR 400 est, certes, en milieu de moyenne montagne, pourtant, prudence aux randonneurs, alerte Jean Privat : “ On a l'impression qu'on est sur des collines, mais on est vraiment dans un secteur de montagne, avec un climat changeant comme en haute montagne. On passe d'un climat doux à un climat qui peut être très humide, voire froid, surtout la nuit. On peut passer de grand soleil à gros orage en un rien de temps. On a aussi un caractère très technique sur certaines zones avec des passages qui nécessitent d'être dans une forme correcte. Il faut être a minima équipé : avoir tout ce qu'il faut comme vivres sur le dos, de l'eau, un peu de ravitaillement, des barres de céréales, des choses comme ça.”  

Rester prudent

Il faut bien évidemment être bien chaussé, mais pas seulement : “II faut aussi avoir un bâton pour sécuriser certains franchissements. Il faut également savoir qu'on traverse des zones d’estive, notamment sur les secteurs de crête. En période estivale, il y a soit des troupeaux bovins, soit des troupeaux ovins. Traverser des troupeaux n’est pas anodin, il faut avoir une certaine prudence et éviter de les traverser quand on a un chien, notamment sur les troupeaux ovins qui ont des chiens de protection. Il faut veiller à respecter le troupeau, mais aussi éviter de se mettre en danger. Il faut se renseigner dans les offices de tourisme, voire faire appel à des accompagnateurs en montagne si on ne se sent pas capable de partir seul sereinement “, conseille Jean Privat.  

Il invite à respecter la propriété privée et rester sur le tracé : “Il faut éviter de divaguer dans les prairies qui ne sont pas balisées. La montagne n'est pas qu'un bien public, il y a aussi des propriétaires et des agriculteurs. Il faut partager la montagne et être respectueux du travail des autres.” En effet, depuis quelques années, un nouveau public profite du GR 400, selon lui : “On avait une population qui était une population très initiée, qui maîtrisait la cartographie et la navigation avec boussole. Maintenant, il y a aussi une nouvelle population qui découvre dans une sorte de tourisme d'aventure. Ils ont besoin, peut-être, de passer par des prestataires, par des accompagnateurs en montagne. C'est un bon moyen pour s'initier à la randonnée, s'initier à la montagne en toute sécurité.” Pour ceux qui souhaitent faire du bivouac sur le GR 400, la règle est simple : “On a le droit de bivouaquer à proximité du GR du coucher de soleil au lever de soleil.” La zone est de plus en plus prisée par les touristes. Au sommet du Puy Mary, on comptabilise 100 000 passages chaque année.  

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