VIDÉO. Randonnée : à la découverte de la chapelle Sainte-Madeleine (Cantal)

Depuis le bourg de Massiac dans le Cantal, le chemin de randonnée menant à la chapelle Sainte-Madeleine est l'un des plus fréquentés. La marche à travers les ruelles de maisons à "estre" et les coteaux est aussi l'occasion d'enfin connaître la légende des deux éperons rocheux qui dominent la ville.

Un peu moins de 4 heures de marche, en profitant du paysage bucolique, permettent de rejoindre la célèbre chapelle Sainte-Madeleine depuis le bourg de Massiac dans le Cantal. Admirez les maisons à "estre" avant de quitter la ville pour vous enfoncer dans la nature. Des murs en pierres sèches, typiques de la région, bordent le chemin de randonnée. Au loin, la chapelle Sainte-Madeleine se dévoile. Perchée sur son éperon rocheux, elle fait face à l'abri sanctuaire de Saint-Victor. 

Au milieu des plateaux balsatiques

"C'est une seule et même coulée de lave qui a formé ces deux éperons rocheux. À l’époque glaciaire, le glacier en fondant a balayé ce qu'il y avait de plus mou. Le basalte est la roche la plus dure. Elle est donc restée et cela a formé ces deux corniches", décrit Anaïs Géant, guide du bureau de tourisme Hautes Terres. Une légende dit que Gargantua serait passé par ici. Il aurait posé sa main sur la roche, écarté les deux rochers pour accéder à la rivière et boire. 

L'autoroute A75 n'est pas loin, elle se traverse deux fois durant le circuit. Au milieu des plateaux balsatiques de la Vallée de l'Alagnon, les sons de la nature éclipsent le reste. La chapelle Sainte-Madeleine apparaît au bout d'une montée. Classée Monument historique, elle n'a presque pas bougé depuis le  XIIe siècle. 

A l'origine, la chapelle était intégrée dans l'enceinte d'un château médiéval. Elle faisait partie des remparts. Elle se trouve aujourd'hui dénudée au bout de l'éperon rocheux.

Anaïs Géant

Guide Hautes terres tourisme

À l’intérieur, des fresques représentent le Christ en majesté entouré des quatre évangélistes, forme allégorique appelée le tétramorphe. "Les couleurs ocre et rouge sont les couleurs du Moyen-Âge. Ce sont celles qui coûtaient le moins cher. C'est pour cela que tous les dessins sont colorés comme ça", commente la guide. 

La légende des deux ermites

La marche est l'occasion de découvrir la légende de Sainte-Madeleine et Saint-Victor. "Il y aurait eu deux ermites, chacun perché sur son rocher. Sainte-Madeleine et Saint-Victoir souhaitaient converser mais c'était difficile à cause de la distance qui les séparait. Saint-Madeleine aurait lancé son chapelet en l'air qui se serait transformé en un pont reliant les deux rochers. Les deux personnages se seraient avancés, sous les yeux ébahis des Massiacois, afin de converser de choses religieuses." Ne cherchez pas la chapelle Saint-Victor, celle-ci a été démolie et remplacée par un abri sanctuaire en pierres. 

À travers les coteaux de Massiac

En poursuivant l'itinéraire, le paysage s'ouvre sur les coteaux. Au Moyen-Âge, jusqu'à 150 hectares de vignes étaient cultivés sur les deux communes de Massiac et Molompize. Il ne reste plus qu'une dizaine d'hectares aujourd'hui. "On a cette chance d'avoir un microclimat qui nous permet de faire vivre la vigne. Elle est installée en terrasse face au soleil. La pierre volcanique a l'avantage d'emmagasiner la chaleur la journée et de la restituer la nuit. La terre claire facilite la réverbération", détaille Anaïs Géant, dans le dernier kilomètre avant l'arrivée

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