Jeudi 26 septembre, avec l’annonce de la disparition de Jacques Chirac, les hommages à l’ancien président se multiplient. Dans le Cantal en particulier, certains saluent sa proximité avec le monde agricole.
Visites interminables au Salon de l’agriculture, nombreuses sorties en province, pendant longtemps, Jacques Chirac est resté le favori des agriculteurs. Michel Teyssedou, aujourd’hui maire de Parlan dans le Cantal et ancien président du Centre National des Jeunes Agriculteurs, raconte : « Jacques Chirac aimait beaucoup les paysans. Il portait une écoute attentive et pleine de considération. Il menait des entretiens où la sincérité et l’écoute réciproque permettaient de faire évoluer les dossiers. Je l’ai connu en 1986, alors qu’il était Premier Ministre, et il avait voulu que se tiennent des conférences annuelles sur le dossier agricole. C’était quelqu’un de très attentif à la cause agricole ». Il ajoute : « Je retiens 2 événements marquants. Le premier, en 1986, il m’avait invité pour régler le problème de la sécheresse, en pleine crise du Liban. Malgré le contexte international, il m’a accordé du temps et cela a permis de débloquer des soutiens aux agriculteurs. Le second souvenir, c’est en 1985, lorsqu’il a pris la décision de reconnaissance du statut de l’agricultrice ».
Vincent Descoeur, actuel député du Cantal, a reçu Jacques Chirac en 2004, alors qu’il était président du Conseil général du Cantal. Il affirme : « Jacques Chirac était le président, mais aussi le voisin corrézien. De toute évidence, il connaissait et comprenait les territoires. Il avait une vraie passion pour la province. Il restera pour les Cantaliens le défenseur de la ruralité, le défenseur de l’agriculture et en particulier de montagne. Il était aussi à l’aise dans un comice agricole que sous les ors de la République. Il aimait les gens et ça transpirait ».Le voisin corrézien
Alain Marleix, ancien député du Cantal, ancien maire de Massiac et ancien secrétaire d’Etat chargé des Anciens combattants, a longtemps côtoyé l’ancien président. Il déclare : « La disparition de Jacques Chirac est une page de l’Histoire qui se tourne. C’est une perte pour le pays, La France. Il était frontalier du Cantal. Il venait chez le coiffeur à Ydes, il venait au restaurant à Saignes. Il était très souvent dans le secteur. En 1993, en campagne, il m’a fait visiter des HLM à Ydes. Je le revois encore monter les escaliers 4 à 4 pour me présenter ».Une page de l’Histoire qui se tourne
Christiane Lambert, originaire du Cantale et actuelle présidente de la FNSEA, a connu Jacques Chirac lorsqu’elle était présidente du Centre National des Jeunes Agriculteurs. Elle indique : « Il a toujours été attentif au monde agricole. Il avait de la terre à ses chaussures. Son mentor était Georges Pompidou, lui aussi un homme de la terre. Il connaissait le travail des agriculteurs, le temps long, leur vulnérabilité, leur attachement aux animaux et la fragilité de leur condition ».Il avait de la terre à ses chaussures