Le Cantal continue de perdre des habitants, malgré un solde migratoire en augmentation. Pour contrer le phénomène, le Département organise des visites immersives pour des entrepreneurs souhaitant s'installer durablement dans la région auvergnate.

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À première vue, ils ressemblent à des stagiaires en entreprise. En visite chez un hôtelier de Salers (Cantal), Christine et Michel observent, posent des questions sur le quotidien professionnel de leur hôte. S’ils sont si curieux, c’est que ces Gardois comptent eux aussi ouvrir une chambre d’hôte ici, dans le Cantal.

Ils ont été séduits par le département il y a quelques années déjà. « Ici on voit des maisons tous les un ou deux kilomètres. C’est cette nature qui nous attire énormément, » note Christine. Elle et son mari, récemment licenciés pour des raisons économiques, souhaitent débuter une nouvelle vie en milieu rural. Et pourquoi pas reprendre la chambre d’hôtes qu’ils visitent, dont le propriétaire cherche acquéreur.


Intervenants : Christine Aunav, entrepreneuse originaire de Pont-Saint-Esprit (Gard) ; Estalle Lucas, entrepreneuse originaire de Paris ; Marie Millette, chef du service accueil agriculture et tourisme au conseil départemental du Cantal. ©France 3 Auvergne-Rhône-Alpes


Prendre le pouls de la région



Le couple fait des 34 entrepreneurs candidats à l’installation dans le Cantal sélectionnés par le Département pour ce « stage d’observation ». Ces porteurs d’initiatives – certains souhaitent ouvrir un commerce, créer une maison d’hôtes ou s’installer comme dentiste – participent à une visite immersive de trois jours afin de prendre le pouls de la région, et ainsi concrétiser leur projet d’installation.

Les trajets en pays de Salers, le logement et les repas sont offerts à ces « stagiaires » à titre gracieux, à condition de venir dans le Cantal par leurs propres moyens. Une session est ainsi organisée chaque année.


Un suivi personnalisé



Durant ce séjour, ces peut-être futurs Cantalous vont également suivre des ateliers sur la reprise et la création d'entreprise, rencontrer des notaires et des représentants des chambres consulaires ou de Pôle emploi, et bénéficier d'un accompagnement personnalisé.

« On se met à leur disposition pendant ces trois jours - mais surtout après ces trois jours – pour leur faire des offres qui correspondent à leurs besoins, et puis pour suivre le projet d'installation sur le territoire, » souligne Marie Millette, chef du service accueil agriculture et tourisme au Conseil Départemental du Cantal. Depuis 2003, soit le début de l'organisation de ces sessions d'accueil, une centaine de familles sont venues s'installer dans le Cantal.
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