Cantal : première récolte de miel sur le toit de la cathédrale de Saint-Flour

Le miel des ruches installées sur le toit de la cathédrale de Saint-Flour dans le Cantal a été récolté, pour la première fois, samedi 30 mai. Il sera commercialisé cet été. Les bénéfices de la vente serviront notamment à la restauration des œuvres d’art de l'édifice religieux.

Les abeilles s’activent à 900 mètres d’altitude, sur le toit de la cathédrale de Saint-Flour, dans le Cantal. C’est un grand jour pour l’apiculteur Jérôme Letellier. Il s’apprête à récolter leur miel pour la première fois : "Je monte régulièrement et je m’occupe des ruches là-haut. Je vais pouvoir goûter le miel et découvrir son parfum".

Les ruches de ces 600 000 butineuses ont été mises en place en septembre dernier. Après un premier essai concluant avec trois ruches placées sur la terrasse du toit, ce sont au total 10 ruches qui ont été installées. Si les abeilles n’ont pas demandé beaucoup de surveillance pendant l’hiver, depuis le mois de mars, Jérôme Letellier vient les voir une fois par semaine.Après avoir gravi deux niveaux d’escalier et trois en colimaçon, l'apiculteur franchit une petite porte pour arriver sur le toit. Il retrouve les ruches et commence la récolte. Installé à Loubaresse, dans le Cantal, Jérôme Letellier n’utilise ni enfumage ni procédé chimique ou thermique. Il sort les hausses tout en douceur. Le miel qu’elles contiennent sera extrait dans quelques jours : "Le miel est là, en bonne quantité. Il est beau, il est operculé, il est au bon taux d’humidité. C’est parfait !". Un miel aux notes de pissenlit, adoucit par l’acacia et de toutes les fleurs urbaines présentes dans un rayon de trois kilomètres autour de la cathédrale.

La récolte s’annonce bonne. Jérôme Letellier va centrifuger le miel avant de le mettre en pot. Il explique : "Là par exemple j’ai deux hausses, il y a une petite trentaine de kilos. La difficulté maintenant cela va être de descendre. Il y a au moins quatre voyages à faire". Au pied de l’édifice, l’abbé de la cathédrale Philippe Boyer est l’un des premiers à goûter au miel et ses papilles frémissent : "Il est très doux, très floral et très fruité. Je suis très heureux de voir que les abeilles ont bien travaillé".Baptisé "La douceur des chanoines", le miel sera commercialisé sur les marchés et dans la l'édifice religieux. Une partie des bénéfices de la vente du miel servira à financer la restauration de plusieurs œuvres de la cathédrale. "Ce tableau du XIXème siècle représentant la Décollation de Saint Jean-Baptiste ainsi que le Ciborium dans le cœur et d’autres œuvres seront au fur et à mesure restaurées. Le miel soutient aussi la dimension culturelle" souligne l’abbé Philippe Boyer. Cette première récolte pourrait avoisiner les 130 kilos de miel. Elle sera mise en vente dans l’été.

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