Malgré la crise sanitaire, la continuité pédagogique ne doit pas être interrompue. Les établissements appliquent donc un protocole sanitaire renforcé. Exemple au lycée de Haute-Auvergne à Saint-Flour dans le Cantal.
Le lycée de Haute-Auvergne à Saint-Flour dans le Cantal accueille près de 600 élèves. Mais à cause de la crise sanitaire, ils ne sont que 200 en même temps dans les murs du lycée. Un choix fait pour concilier les exigences des protocoles et celles de examens : "On est sur une ligne de crête" explique le proviseur Laurent Bouillin. "Le fait de mettre en distanciel les premières, les terminales et quelques classes de seconde nous a permis d’alléger l’accueil au niveau du lycée". Le brassage des classes a aussi été revu, comme au self où les élèves restent dans le même groupe constitué le plus longtemps possible.
A la cantine justement, l’organisation a été revue : "Je les appelle pour le passage avec un mégaphone, par classe et ils se rangent le long de la ligne et passent quand le self se vide un peu, cela évite qu’il y ait trop de monde" raconte un des assistants d’éducation Romain Goudet.
Le présentiel plébiscité
Elèves et enseignants sont d’accord, être ensemble c’est mieux que les cours à distance. "C’est beaucoup plus simple pour communiquer avec les professeurs" dit Léo Mezhoud, élève de 1ère bac pro Gestion Administrative. "En distanciel on n’a pas la même concentration qu’en classe. Ça ne sous a pas aidé pendant le premier confinement et ça fait plaisir de pouvoir revenir au lycée, retrouver nos amis et oublier ce Covid".
"D’avoir quelques contacts ici, on arrive à répondre aux questions et on avance dans notre progression. On a perdu quasiment 80-90% de nos élèves pendant le premier confinement où on avait des difficultés à communiquer avec eux et puis il y avait les élèves qui n’avaient pas un environnement pour travailler chez eux. A la rentrée il a fallu revenir sur des notions qui avaient été envoyées pour travailler seuls chez eux et finalement ça n’a pas été acquis" dit Florentine Lefranc, professeur PSE.
Une nouvelle organisation dès janvier
L’expérience des deux confinements et de deux modes d’organisation va déboucher sur une troisième solution dès la rentrée de janvier indique le recteur de l’académie de Clermont-Ferrand Karim Benmiloud : "On va commencer à voir les échéances arriver pour les élèves des classes à examen et notamment les élèves de terminale. L’idée c’est avec l’adaptabilité des protocoles de continuité pédagogique qu’on puisse modifier un peu les équilibres et faire revenir en présentiel d’avantages les terminales qui en auront besoin pour mieux se préparer aux échéances du baccalauréat". Car en 2021, pas d'épreuves communes du bac, annulées pour cause de COVID. Seul le contrôle continu permettra de valider l'examen.