La coordination des opposants à l'A45 a décidé d'installer, symboliquement, une tour de veille, pour protéger les terrains agricoles des coteaux du Jarez
Les opposants, fédérés par l'Assemblée de lutte stéphanoise et soutenus par le Collectif paysans opposés au projet d'autoroute A45 entre St-Etienne et Lyon avaient donné rendez-vous ce dimanche 8 octobre à l'occasion de l'inauguration d'une Tour de veille, à Cellieu.
Ils ont choisi de construire cette tour emblématique et " n'entendent pas laisser les promoteurs de l'autoroute prendre possession des terres cultivées nécessaires à la construction de leur projet inutile et destructeur. La tour veillera donc sur une vallée où des viaducs et des tunnels détruiraient une économie paysanne, la vie de nos villes et villages et des paysages extraordinaires." disait l'invitation
Joint par téléphone, Marc Bissardon, du collectif paysan, explique son combat : "Sur les coteaux du Jarez, nous avons environ 200 exploitations agricoles menacées par ce projet. On y produit des fruits, du raisin, des céréales, des élevages.. En tout 500 hectares agricoles sont directement menacés, auxquels s'ajouteraient 500 autres hectares. Nous voulons, symboliquement, protéger cette agriculture et maintenir les jeunes sur ces territoires."
Nous sommes une économie créatrice d'emplois
Et il remet en cause l'utilité d'un tel projet : "Contrairement à ce que l'on nous dit, il faut savoir que cette deuxième autoroute ne servira qu'à créer un deuxième bouchon à l'entrée des deux villes, et nos pas à réduire le temps ou la distance qui les séparent. Nous pensons que ce projet est un massacre. J'insiste sur le fait qu'ici, nous sommes de producteurs utiles. Nous n'arrivons pas à satisfaire toute la demande en produits sains. Nou sommes une véritable économie créatrice d'emplois, et nous faisons vivre notre environnement"
La veille, lors de l'inauguration du nouveau terminal de l'aéroport de Lyon St Exupéry, la ministre des transports a été interpellée au sujet du projet d'autoroute A45. Notre équipe lui a demandé de réagir