Une centaine de salariés de Cenntro Motors se sont rassemblés ce jeudi matin devant le palais de justice de Lyon où le tribunal de commerce doit se prononcer sur l'avenir de l'entreprise. Le repreneur s'apprêterait à renflouer le site de 1 million d'€, condition de la poursuite de l'activité
Le 1er septembre, les salariés avaient manifesté devant la Préfecture du Rhône contre un plan de 263 licenciements et pour demander à l'Etat un nouveau repreneur. Le tribunal de commerce de Lyon doit trancher aujourd'hui, après avoir déjà poursuivi le plan de redressement judiciaire dont fait l'objet l'entreprise depuis le 30 avril.
Actuellement environ 70 personnes travaillent sur le site de Gerland à la production de véhicules électriques. Sur les 382 salariés que compte l'entreprise, 316 employés sont au chômage partiel depuis 2013.
Cenntro Motors avait repris avec l'aide de l'Etat en juin 2014 cette ancienne usine de lave-linge FagorBrandt, reconvertie dans les véhicules électriques, minée par les difficultés depuis octobre 2013. Pour les salariés, Cenntro n'a respecté aucun de ses engagements : aucune des formations prévues pour 145 des salariés n'a été menée, 15 millions d'euros devaient être investis et seulement 7,5 millions ont été injectés.
Peter Wang, le président de Cenntro Motors Group, avait apportés 400.000 euros à l'entreprise le 8 septembre, et l'entrepreneur sino américain s'apprêterait à verser cette fois 600 000 euros pour atteindre le million exigé par l'administrateur judiciaire. Ce dernier pourrait donc solliciter une prolongation de la période d'observation du site.