La solution c'est le bio, les élus du Cézallier en sont convaincu. Face à l'exode rural, ils ont eu l'idée de promouvoir le bio auprès de leurs agriculteurs, afin qu’ils retrouvent de la compétitivité économique.
Dans le Cézallier, les fermes ont du mal à trouver des repreneurs et le territoire se dépeuple. Installé à Vernols, depuis 13 ans, Joël Tournadre, a vu les fermes autour de lui disparaître peu à peu, car pour les agriculteurs de montagne, les crises agricoles sont difficiles à traverser.
Producteur laitier, il a décidé de passer au bio. « On dépend beaucoup du temps, du climat avec l’altitude. Les années sont de plus en plus difficiles, à cause des sécheresses ou des rats taupiers. Donc il fallait se mettre à cultiver pour arriver à avoir un maximum d’autonomie fourragère et au niveau des céréales si possible. Le bio est une solution pour arriver à maîtriser la chose et reprendre les rênes ».
Avec ses 7000 habitants, le Cézallier a vu sa population divisée par 2 en 40 ans. Et parce que l'agriculture y est la principale économie du pays, les élus ont pris le pari, il y a 2 ans, d’en faire un territoire bio.
« On espère que les agriculteurs se fédèrent autour de ce projet, parce que pour moi, ils travaillent un peu trop dans leur coin, explique Sébastien Védrines, vice-président en charge de l'environnement à la Communauté de communes Hautes –Terres. On espère également qu’il y ait une transformation locale, qui s’est délocalisée ces dernières années, pour apporter cette valeur ajoutée, pour qu’elle reste ici et profite à la population ».
Sur les 850 exploitations agricoles installées sur les plateaux du Cézallier, seules 50 sont en bio aujourd'hui. Le défi pour les deux communautés de communes du territoire associées sur le projet reste donc à convaincre tous les autres que le bio, c'est la survie garantie.