En Auvergne, le retour des beaux jours est aussi synonyme de retour des chenilles processionnaires. Très urticants, leurs poils peuvent représenter un danger pour les animaux de compagnie, et en particulier les chiens. Certains signes doivent vous alerter.

En Auvergne, le printemps est de retour, et avec lui les chenilles processionnaires. Souvent trouvées à proximité des pins ou parfois des cèdres, ces larves se déplacent en file indienne, en procession, d’où leur nom, avant d’aller s’enterrer pour muer et devenir des papillons. Elles sont recouvertes de poils particulièrement urticants, un système de défense car elles se trouvent vulnérables lors de leur déplacement. Ces processions ont lieu aux alentours du mois de mars et peuvent durer jusqu’à 8 semaines, mais cette année, le printemps est en avance. Si leurs poils sont urticants pour les humains et peuvent provoquer rougeurs et réactions allergiques, les animaux sont particulièrement exposés à leurs effets, et surtout les chiens.

Allergies et nécroses

Selon Georges-Jean Maubert, vétérinaire à Chamalières, une protéine particulièrement toxique est contenue dans ces poils : «  Les poils des larves peuvent entraîner des allergies voire même des nécroses. Les chiens en particulier qui lèchent et reniflent beaucoup sont très exposés, car la protéine agit de manière plus dangereuse sur les muqueuses comme le museau et la langue. » Selon le vétérinaire, certains signes doivent alerter les maîtres : « Immédiatement après le contact avec la langue, qui est le plus courant, le chien salive beaucoup, il peut parfois vomir, avoir la langue gonflée et refuser de manger. Il faut l’emmener en consultation rapidement, car la langue peut nécroser et le chien peut perdre le bout de sa langue. » Georges Jean Maubert recommande d’éviter de promener son chien en liberté dans des parcs ou des zones avec des pins.

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Une consultation immédiate recommandée

Si vous constatez des signes de ce genre chez votre animal, le vétérinaire déconseille de tenter de le prendre en charge vous-même : « Il y a des gens qui ont le réflexe de rincer, ce qui peut être intéressant, mais le problème, c’est que si on y va trop fort, le rinçage va casser davantage les poils et libérer encore plus la protéine toxique. » Dans des cas plus rares, l’animal peut même ingérer la chenille, ce qui entraine des ulcères et un risque de mortalité, mais cela se produit très rarement en raison du caractère très urticant qui décourage bien souvent les chiens tentés de manger l’insecte. Une irritation des yeux et du museau peut également être le signe d’un contact avec une chenille processionnaire, ainsi que des difficultés respiratoires. Lors de la consultation, en cas d’allergie ou de nécrose, le vétérinaire administrera cortisone, antibiotiques et antidouleurs, pour soulager l’animal.
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