Une nouvelle filière est proposée par l'UFR Staps de l'Université d'Auvergne à Clermont Ferrand, et le CREPS de Vichy dans l'Allier : une formation "montagne" est proposée aux étudiants de 2ème année. En cette mi-avril, ils étaient sur le terrain, dans le Puy-de-Dôme, pour la partie pratique.
L’UFR Staps de l’Université Clermont Auvergne et le CREPS de Vichy dans l’Allier propose désormais une nouvelle formation « montagne » à leurs étudiants de 2e année. En cette mi-avril, 14 étudiants ont découvert le lac de Servières dans le Puy-de-Dôme, un des joyaux naturels de la Chaîne des puys, situé à 1 200 m d’altitude. Géologie, faune, flore, et lecture du paysage, après les cours théoriques en visioconférence, les étudiants de la filière "montagne" redécouvrent la nature, pour la partie pratique de leur formation. Johana Ampilhac, étudiante en 2ème année de Staps, explique : « C'est une super expérience pour nous, on apprend plein de choses. Notre professeur nous enseigne la faune, la flore. C’est génial de pouvoir sortir de chez soi ».
L'enseignement de l'orientation
Ce matin-là, il faut trouver 17 balises, et boucler un parcours de 14 kilomètres. L'orientation tient une place centrale, dans ces 40 heures d'enseignement. Nicolas Couvin, étudiant en Staps à l'Université Clermont Auvergne, souligne : « L’idée est de pouvoir sortir des sentiers battus, d’être dans la forêt et de pouvoir se repérer, alors qu’avant, on ne savait pas faire. On peut découvrir des paysages que les gens ne connaîtront peut-être pas s’ils ne restent que sur les GR par exemple ».
Le niveau technique n'est pas galvaudé
Au terme de la semaine, les étudiants seront presque parés pour le test d'entrée au diplôme d'accompagnateur en moyenne montagne. Michaël Roux, formateur au CREPS Auvergne-Rhône-Alpes de Vichy, indique : « Le niveau technique n'est pas galvaudé. Il correspond exactement aux exigences de l’épreuve. Par contre, s’ils veulent passer l’examen probatoire eux-mêmes, ils devront prendre un sac à dos, leurs chaussures de randonnée et marcher pendant 8 heures. On ne le fait pas ici par ce qu’on n’a pas le temps de le faire ». Il ajoute : « Le but est de ne pas faire de clivage. Les étudiants en Staps acquièrent leur licence ou leur master, avec un très haut niveau scientifique et technique et des prérogatives d’encadrement. En revanche pour la filière montagne dont je m’occupe, ce sont des prérogatives professionnelles puisqu’on a une notion de sécurité quand on va accompagner les groupes. Ce secteur échoit logiquement à Jeunesse et sport. Le but est un peu de réunir les 2 mondes, le monde universitaire et le monde professionnel des métiers de la montagne ». Le confinement donnerait-il à certains des envies de travail au grand air ? Pas moins de 600 candidats sont inscrits pour la prochaine session du test : c'est trois fois plus que d'habitude.