Quand on parle de la baisse des dotations de l'Etat, on pense souvent à la baisse du "train de vie" des communes. Mais les répercussions se mesurent aussi sur le monde associatif. Exemple à Grenoble où la municipalité avoue devoir faire des choix, même en matière d'éducation populaire.
"Tous ensemble pour la défense du service public communal", la phrase est désormais affichée au fronton de l'Hôtel de Ville de Grenoble. Sur le net, la Ville fait aussi signer une pétition depuis plusieurs semaines. D'ici à 2017, la Ville devra se passer de 40 millions d'euros. Si l'impact de la baisse des dotations de l'Etat touche durement la cité, on n'oublie trop souvent que l'aide aux associations risque aussi d'être impactée. L'heure du choix a donc sonné pour la majorite EELV-Parti de Gauche.
"Une répartition différente"
"Je suis obligée de reconnaître qu'un certain nombre d'associations, y compris d'associations liées à l'éducation populaire, vont voir leurs subventions se restreindre", avoue Elisa Martin, adjointe PdG au Maire de Grenoble. En place depuis 18 mois, cette nouvelle majorité explique aussi qu'elle travaille en parallèle à "une répartition différente", "plus équitable"."Le tissu associatif en France a cela de particulier qu'il accompagne les services publics, et, à parti du moment où on nous retire des dotations, ce sont toutes les activités qui sont bien évidemment en danger."
On oublie trop souvent, par exemple, qu'une Ville aide des structures éducatives, ce qui permet aux parents de payer l'accueil en fonction du quotient familial. A la Maison d'Enfantine, où les enfants, parfois handicapés, apprennent la relation sociale, l'estime de soi... une journée coûte en moyenne 70 euros et les parents ne déboursent que de 6,5 à 28,50 euros en fonction de leurs revenus.
Sa subvention va sûrement baisser, mais dans une moindre mesure, promet la municipalité, car "ici on travaille pour l'avenir".
Reportage Denis Vigneau-Dugué, Jean-Pierre Rivet et Eric Achard