Dans le Trièves, en Isère, la réduction des dotations de l'Etat aux collectivités plongent les communes dans une situation financière jugée "catastrophique". Les élus ont mis en place un "plan de crise". Ils redoutent la cessation de paiement, d'ici à deux ans.
La réunion a été convoquée en urgence, au petit cinéma du village de Clelles, au sud de l'Isère. Tous les représentants de la communauté de communes du Trièves sont là. Au programme, la présentation du diagnostic financier commandée à un cabinet privé. Et les nouvelles sont plus qu'alarmantes.
"La baisse des dotations de 50% met en péril les finances du territoire, et si l'on ne fait rien", s'alarme le président de l'intercommunalité, Jérôme Fauconnier, "nous risquons tout simplement la cessation de paiement."
Car cette baisse des dotations coïncide avec une hausse sensible des charges. Certes, la situation diffère selon la commune, mais l'ensemble de la communauté se retrouve dans un équilibre plus que fragile. Et pourtant, il faudra bien trouver des solutions pour assurer le maintien des écoles, des postes d'agents titulaires ou de l'aide à la petite enfance pour ne citer que ces exemples. Pour la maire de Château-Bernard, Frédérique Puissat, également première vice-présidente du Conseil Départemental de l'Isère, le pays est exsangue. Seule solution: travailler ensemble et faire des choix qui, parfois, seront très douloureux.
Le message est clair, il faut se serrer les coudes. Pour étudier les solutions possibles, sans augmenter les impôts locaux, les élus du Trièves vont travailler en commissions. Premières réunions les 5 et 6 novembre prochains pour parler tourisme, compétences, finances et écoles.
Reportage de Denis Vigneau-Dugué, Jean-Pierre Rivet