Ce vendredi 24 avril, le maire de Saint-Marcellin, en Isère, a reçu une deuxième lettre dans laquelle l'élu est menacé de mort après avoir accordé un permis de construire pour une mosquée.
Après une première missive qui avait déjà beaucoup inquiété Jean-Michel Revol, le maire de Saint-Marcellin est sous le coup d'une seconde menace. Ces lettres anonymes, particulièrement violentes, sont accompagnées de photos avec une balle de fusil sur laquelle le nom de famille de l'élu est inscrit.
En cause toujours, la signature du permis de construire d'une mosquée. Plus que Jean-Michel Revol lui-même, ce sont ses proches qui sont visés. Pour preuve, cet extrait de la dernière lettre: "Si cette merde de Mosquée se fait, tu pourras y aller pour Allah, pour que ton proche parent, qui recevra ce pruneau tiré à 180 mètres, ait droit à beaucoup de petites vierges voilées... bien sûr."
Comme lors du précédent courrier envoyé en mairie, Jean-Michel Revol a décidé de porter plainte auprès du procureur. Pour le maire de Saint-Marcellin, qui rappelle que l'édification du lieu de culte ne coûtera pas un centime d'euro à la collectivité, ces menaces dépassent l'entendement. "Je respecte la loi, je n'ai aucune raison de m'opposer à la construction de cette mosquée, même si je sais que cette décision ne fait pas l'unanimité sur ma commune. De là à me retrouver avec des menaces de mort!".
Reportage de Faïza Garel et Grégory Lespinasse