C’est l’un des avantages du confinement. La qualité de l’air en Auvergne-Rhône-Alpes s’est considérablement améliorée dans tous les départements. Moins de trafic routier = moins de pollution. Mais attention il y a quelques effets pervers.
C’est une baisse considérable qui ne cesse de s’amplifier. Alors que la France vit actuellement sa 4e semaine de confinement pour tenter d’endiguer l’épidémie de Covid-19, la population de notre région respire de mieux en mieux.
Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, l’observatoire régional de la surveillance de la qualité de l’air, enregistre depuis 3 semaines une diminution des taux de dioxyde d’azote de l’ordre de -70 à -80% selon les villes. Des chiffres historiques principalement liés à la forte réduction du trafic. En Auvergne -hône-Alpes, le nombre de véhicules en circulation aurait été en moyenne divisé par 4 depuis le début du confinement.
Pour Stéphane Socquet-Juglard, directeur production chez Atmo Auvergne Rhône-Alpes, «les taux prélevés aux abords des grands axes routiers étaient déjà exceptionnels dès la première semaine, mais depuis, le phénomène s’est encore accentué avec des effets visibles dans les coeurs de ville».
Le revers de la médaille du confinement
En revanche, ces bons chiffres ne concernent pas les concentrations de particules fines PM10 et PM2.5. Ces polluants produits par de multiples sources comme le chauffage au bois, l’industrie ou l’agriculture ont seulement diminué de 10%.Selon Stéphane Socquet-Juglard, «c’est un peu le revers de la médaille du confinement. Comme les gens sont chez eux toute la journée, ils chauffent davantage leur maison. Or le chauffage résidentiel au bois produit énormément de particules fines, surtout si l’équipement est vieillissant».
Ces baisses de taux de dioxyde d’azote et dans une moindre mesure de particules fines devraient se stabiliser dans les prochaines semaines avec la poursuite du confinement. A moins que le gouvernement ne décide d’assouplir les règles en matière de trafic routier pour relancer l’activité économique.