Les Haut-Savoyards ont dû se ressaisir. Face au relâchement de ces derniers jours, le Préfet a durci le ton pour faire respecter les mesures de confinement. Un message reçu aussi bien en ville qu’en montagne.
Ce dimanche, La Clusaz est déserte. La station est figée. Ici la saison de ski s’est arrêtée net, sitôt le confinement officiellement instauré. Les 1.600 habitants ont dû s’adapter. « On se sent un peul seul et on ne peut pas descendre sur Annecy se balader… malgré les vacanciers qui viennent d’arriver ! », raconte Fred, devant le bureau de tabac.
Il invite à observer les plaques d’immatriculations, les volets ouverts dans des appartements habituellement loués pour le ski et les quelques badauds qui flânent au rayon cartes postales. À La Clusaz, les touristes sont bien là. Un lyonnais explique que « c’est plus agréable d’être confiné à la montagne. Il fait beau, il y a moins de monde et on a donc moins de chance de choper le coronavirus. »
En ville, c’est une autre ambiance. Samedi, le Préfet avait dénoncé les trop nombreux promeneurs sur le Pâquier. Le lendemain, les cygnes et les foulques macoules partagent les lieux avec quelques rares riverains incrédules. « Normalement, ici le dimanche il y a beaucoup, beaucoup de monde ! Et là, c’est très calme… », s’étonne une passante.
Il faut dire que plus loin, la police veille. Elle scrute les attestations. « Vous sortez de votre périmètre d’un kilomètre. » Contrôlé, un jogger repart avec 135 euros d’amende. Pour réduire la fréquentation sur le Paquier, la Préfecture étudie la possibilité d’interdire l’accès aux bords du lac.