Selon l’INSEE, le nombre de morts en Auvergne-Rhône-Alpes a grimpé de plus de 15% en moyenne entre mars et avril. Le Rhône, l’Ardèche, l'Ain et la Haute-Savoie figurent parmi les départements les plus touchés.
Depuis le début du confinement, l’INSEE publie exceptionnellement des données concernant le nombre de morts quotidiens par département. Dernière analyse en date : celle du lundi 4 mai.
Sur la période comprise entre le 1er mars et le 20 avril, l’INSEE a enregistré une hausse des décès de plus de 15% en moyenne par rapport à la même période l’an dernier en Auvergne-Rhône-Alpes.
Dans le détail, les chiffres en Rhône-Alpes sont supérieurs à la moyenne régionale AURA. L’augmentation est même très marquée dans le Rhône (plus du tiers), l’Ardèche (plus du quart) et l'Ain (près du quart).
Rhône | + 38,6% |
Ardèche | + 28,7% |
Ain | + 24,6% |
Drôme | +18,7% |
Loire | + 17% |
Dans les Alpes, la situation est plus contrastée. La Haute-Savoie est le département où le surcroît de mortalité est le plus important (plus du quart).
Haute-Savoie | + 29,3% | ||
Savoie | + 14,5% | ||
Isère | + 10,4% |
Au contraire, les quatre départements d’Auvergne ont été relativement épargnés : il y a moins de décès que l’an passé à la même époque.
Cantal | - 8,8% |
Haute-Loire | - 6,6% |
Allier | - 2,2% |
Puy-de-Dôme | - 0,1% |
Des victimes âgées
Au niveau national, l’INSEE observe que la mortalité s’est particulièrement accrue chez les personnes âgées de plus de 65 ans.
"La hausse du nombre de décès est d’autant plus forte que l’âge augmente, écrit l’Institut, elle est de 22 % entre 65 et 74 ans et de 30% au-delà, sans différence toutefois entre les 75 et 84 ans et les plus de 85 ans."
Une bonne nouvelle néanmoins dans ce sinistre tableau : la mortalité a baissé de 19% chez les moins de 25 ans, "probablement du fait des mesures de confinement qui peuvent agir sur d’autres causes de décès notamment accidentelles", explique l’INSEE.