En période de confinement, on ne peut pas se balader "en vrai" mais il reste des options virtuelles pour parcourir la région Auvergne-Rhône-Alpes. Sur le web ou dans les jeux vidéo, on peut même aller plus loin dans la découverte ...
Faute de pouvoir se balader en vrai dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, il existe des outils qui permettent de "se balader" sur son écran avec des possibilités parfois méconnues.
Le service le plus connu pour ça, c’est Street View, une fonction fournie dans les services Google Earth et Google Maps. Elle permet de parcourir le monde mais aussi les rues près de chez vous. Vous pourrez ainsi fouler virtuellement la place de Jaude ou le centre-ville de Grenoble à travers des photos à 360 degrés. On peut même se déplacer d'une photo à l'autre en utilisant son clavier ou les petites flèches blanches à l'écran.
Les rues, mais aussi les parcs ... et les montagnes
Ce qui est intéressant avec ce service, c'est qu'il n’y a pas que les rues qui sont modélisées : les espaces verts aussi … Si vous êtes Lyonnais et que le parc de la Tête d'or vous manque, on peut s’y rendre sur son écran pour arpenter les allées.En temps normal, Google utilise des voitures pour créer ces images mais l'entreprise américaine a aussi modélisé certains chemins de randonnée à pied en utilisant un sac à dos spécial équipé d’appareils photo à 360 degrés. Il y en a un certain nombre dans les Alpes : on peut ainsi faire un tour virtuel dans la chaîne des Aravis ou au-dessus de Chamonix. C’est sûr que ça ne vaut pas la balade en vrai et l’air vivifiant des cîmes mais ça peut dépanner en période de confinement. Les sentiers vituels sont plus rares côté auvergnat mais on pourra quand même admirer la chaîne des Puys du chemin des chèvres.
Dans certains cas, Google a été encore plus loin …. Autour du Mont Blanc, vous pouvez faire de l’escalade ! Ca donne une bonne idée des sensations qu’on peut éprouver sur une paroi. Et puis, cerise sur le gâteau, vous pouvez même réaliser l’ascension jusqu’au sommet refuge après refuge. L’arrivée au sommet est même proposée en vidéo 360 avec le son. L’expérience ne vaut sans doute pas l’originale mais ça reste vertigineux !
Pour être parfaitement complet, on notera que Bing Maps, le concurrent édité par Microsoft possède un mode comparable à Street View, mais "Street Side" ne couvre que certaines villes : en Auvergne-Rhône-Alpes, vous ne trouverez que l'agglomération lyonnaise et ses environs. Vous pouvez aussi jeter un oeil à Mapillary qui propose des photos des rues du monde entier, mais la qualité est très variable et l'ergononomie n'est pas toujours propice à la balade.
Remonter le temps
L’avantage de parcourir la région à travers son écran d’ordinateur, c’est que ça permet de faire quelque chose qu’on ne peut pas faire quand on est dehors : remonter le temps.Dans Google Maps, par exemple, lorsqu'on est en mode "Street View", il suffit de cliquer sur la petite horloge en haut à gauche et vous pouvez revoir la rue concernée il y a 2 ans, 5 ans, 10 ans ou même plus ! Sur le cours Lafayette à Lyon, on peut par exemple voir la Tour Incity se construire étape par étape !
Pour aller plus loin dans le temps, l’IGN (l’institut géographique national) a mis en ligne un site d'une immense richesse : « Remonter le temps ». C’est une mine de photos aériennes qui datent pour certaines du début du XXème siècle !
Retour en 1928
On va prendre l’exemple du siège de France 3 Auvergne à Chamalières. Aujourd’hui, il est situé en pleine ville, mais le site de l'IGN vous permet d'aller voir à quoi ressemblaient les lieux en 1928. On retrouve le bâtiment dans un contexte bien plus campagnard avec surtout des jardins autour. Si vous trouvez votre bonheur parmi les photos d'époque, l’IGN peut même vous l’imprimer et vous l’envoyer à domicile.Le site dispose même d’une option pour comparer deux époques. Si on va faire un tour du côté de Lyon, on peut voir à quel point le quartier de Perrache a changé avec des allées d'arbres en lieu et place du centre d'échange que l'on connaît aujourd'hui. Même chose du côté de La Part Dieu où les casernes sont devenues tours. On voit bien comment ce quartier lyonnais a été complètement transformé !
Pour des vues plus terre à terre, notez aussi que les archives des différents départements ont souvent des services de consultation en ligne. Le site des archives départementales du Puy-de-Dôme propose par exemple des dizaines de milliers de cartes postales anciennes. Le même service existe aussi du côté de l'Ardèche et dans la majorité des départements d'Auvergne-Rhône-Alpes.
Auvergne-Rhône-Alpes au bout de la manette
Si on veut joindre le ludique à la découverte, on peut aussi visiter la région Auvergne-Rhône-Alpes à travers les jeux vidéo ! Rares sont les titres à avoir pensé à notre région, mais il existe tout de même quelques jeux qui permettent de retrouver des décors familiers.Une des possibilités, c’est d’utiliser un simulateur de vol. Il en existe plusieurs comme Flight Simulator ou X-Plane. Ils essaient tous de reproduire au mieux la planète. On peut donc décoller de l’aéroport de son choix et aller faire un petit tour. Dans le cas de X-Plane, on est plus sur un simulateur pour passionnés qu’un jeu : c’est très complet mais plutôt pointu. Mieux vaut avoir quelques notions d'aviation pour en profiter pleinement. Quant à Flight Simulator, la version actuelle date un peu mais une nouvelle doit voir le jour en 2020 avec des promesses plutôt ambitieuses en matière de réalisme du terrain.
En avion, en camion ou en autocar
Plus simple, pour ceux qui préfèrent rester sur terre, il y a une catégorie de jeux qui se prête bien à la visite de la région : les simulateurs de conduite. On peut par exemple lancer Euro Truck Simulator 2, un jeu tchèque qui permet de devenir chauffeur routier. On peut livrer des marchandises partout en Europe et moyennant l'achat d'un supplément "Vive la France", on peut rouler entre Clermont-Ferrand et Lyon (les deux seules villes d'Auvergne-Rhône-Alpes modélisées au moins en partie). Les habitués pourront reconnaître des morceaux d’autoroute, des aires de repos et si ça vous manque vraiment, vous pourrez même traverser les trémies de Perrache et même le tunnel de Fourvière ! Notez que le jeu affiche une version simplifiée du réseau routier : on ne retrouve pas toutes les routes, ni même les centre-villes.Pour ceux qui préfèrent les autocars, le jeu allemand Fernbus Simulator propose de transporter les voyageurs d'une ville à l'autre. Moyennant l'achat du DLC supplémentaire dédié à la France, la région Auvergne-Rhône-Alpes s'ouvre à vous. Là encore, vous ne retrouverez sans doute pas votre rue : les villes sont extrêmement simplifiées et pas toujours reconnaissables en dehors de leur gare routière (mention à celle de la Part-Dieu à Lyon, très fidèle).
Si c’est la montagne qui vous manque, vous allez pouvoir faire un tour dans les Alpes grâce à Steep. C’est un simulateur de sports d’hiver (mais aussi de wingsuit et de parapente) dans lequel vous pouvez dévaler les massifs dans une version « simplifiée » … Surtout, c’est un produit local puisqu’il a été développé à Annecy par les équipes d’UbiSoft ! Des connaisseurs a priori.
Enfin, pour retrouver l’Auvergne-Rhône-Alpes sur son écran, il y a aussi les jeux créatifs comme Minecraft. Pour simplifier, il s'agit d'un jeu où vous pouvez construire absolument tout ce qui vous passe par la tête en empilant des blocs. Les internautes du site Metaverse City ont utilisé le jeu pour reproduire des villes comme Saint-Etienne ou Lyon. Le serveur ne fonctionne pas à l'heure de l'écriture de ces lignes mais les captures d’écran sur les réseaux sociaux montrent un beau travail dans lequel on peut retrouver la colline de Fourvière, le quartier de Perrache ou l’Hôtel Dieu. Pour ceux qui voudraient s’y mettre, sachez que l’IGN (Institut Géographique National) propose un service pour vous faciliter la vie sur https://minecraft.ign.fr. Il permet de modéliser automatiquement n’importe quel lieu en France pour l’intégrer dans le jeu. Attention : vous n'obtiendrez ici que le terrain et l'emplacement des bâtiments : à vous de faire le reste. Il y en a pour quelques centaines d'heure ... de quoi passer un confinement bien rempli !