Selon le ministre de la Santé Olivier Véran, le variant anglais du coronavirus représenterait désormais plus des deux tiers des nouveaux cas recensés chaque jour en France. Dans les Alpes, cette souche représente même 3 cas sur 4.
"Les variants sont plus contagieux et aussi plus dangereux que la Covid-19". Jeudi 11 mars, le ministre de la santé Olivier Véran a fait le point sur l’épidémie lors de sa conférence de presse. "Les variants sont plus contagieux que le Covid-19 classique et le remplacent progressivement. Ils représentent plus de deux tiers des contaminations en France" a-t-il ajouté.
Ce constat se vérifie dans les Alpes, où le variant anglais est repéré dans 3 cas sur 4. Grâce aux données de Santé Publique France, mises en ligne par Covid-Tracker, nous avons matérialisé cette tendance dans le graphique ci-dessous.
En Haute-Savoie, par exemple, 192 cas détectés au 8 mars étaient porteurs du variant anglais soit 73,2% des cas. Dans le département, seuls 13,8% des malades ont été contaminés par la souche classique de la Covid-19.
En Isère, le taux de malades contaminés au variant anglais représente également 73,2% des cas. En Savoie, il atteint même les 75%.
Et dans le reste de la région Auvergne-Rhône-Alpes ?
Le taux de variant anglais dans les cas détectés reste particulièrement élevé dans la Drôme (68,6%), en Ardèche (71,4%), dans le Rhône (74%), la Loire (67%), l’Ain (69,6%) et le Cantal (74,8%).
En revanche, ce taux est un peu moins élevé dans le Puy-de-Dôme (61,2%) et l’Allier (58,3%). Dans la région, la Haute-Loire est le département où le variant anglais circule le moins, avec 47,5% des cas contre 46,7% pour la souche classique.
Un variant plus transmissible
Toutefois, dans chaque département de la région Auvergne-Rhône-Alpes, c’est bien le variant anglais qui est devenu la souche majoritaire. Ce constat se vérifie à l’échelle nationale, comme le confirme Santé Publique France dans son point épidémiologique datant du 11 mars : "Les variants plus transmissibles sont devenus majoritaires, dans un contexte de suspicion d’augmentation de la sévérité des infections dues à ces variants".
Dans ce document, l’agence ajoute que "ce variant est associé à une transmissibilité accrue (de 36 à 75%) et possiblement à une forme plus sévère de la maladie et une mortalité plus élevée".
Mais elle précise "qu'il ne semble pas associé à une réduction de l’efficacité des vaccins Pfizer-BioNTech, Oxford/AstraZeneca ou Moderna".
Mi-mars, la présence du variant anglais dit "20I/501Y.V1" a été rapportée dans 111 pays par l’OMS, soit cinq pays de plus que la semaine précédente.