Covid-19 : en Italie, les arnaques au pass vert se multiplient et sont de plus en plus "élaborées"

Alors que l'Italie a adopté un "green pass", l'équivalent de notre pass sanitaire, les arnaques se multiplient sur WhatsApp, Telegram et autres messageries. Elles visent à rançonner les arnaqués, et obtenir les données que ceux-ci ont confiées pour obtenir un vrai faux pass qui ne marche pas.

L'arnaque est relayée ces deux derniers jours dans toute la presse italienne comme l'indique le journal Corrier Della Siera, une information confirmée par les autorités qui mettent en garde ceux qui seraient tentés.

Chez nos voisins, le “green pass”, la certification verte, en vigueur depuis le 6 août, compte de nombreux détracteurs. Rien que cette semaine, plusieurs manifestations ont été organisées à travers toute l’Italie pour protester contre sa mise en place.

Alors, ils sont nombreux à tomber dans le piège tendu par des faussaires de plus en plus inventifs. Ce 9 août, des enquêteurs des services de police des postes et communications de Rome, Milan et Bari ont procédé à des perquisitions et à des saisies des administrateurs de 32 chaînes Telegram responsables de la vente de faux "green pass".

L'appât est pourtant ourlé de grosses ficelles avec ce premier message qui promet un sésame tout à fait valide : "A travers les données que vous nous fournissez (nom et prénom, domicile, code fiscal et date de naissance) un médecin qui est notre collaborateur remplit un certificat de vaccination (donc oui, vous êtes vraiment vacciné pour l'Etat) et le Vert est acquis".

Les citoyens alléchés payent entre 150 et 500 euros ce certificat dont ils pensent qu'il leur permettra d'entrer dans des salles couvertes, participer à des événements ou à des concerts, sans passer par la case vaccination. Or, ils déchantent vite en s'apercevant que le miracle ne s'opère pas. Le certificat ne marche pas.

Concrètement, les arnaqueurs proposent aux utilisateurs d’obtenir ce “green pass” en cliquant sur un lien. Les liens en question ne sont pas légitimes. Pire encore, ils pointent vers des pages vérolées ou reproduisant les sites du gouvernement italien. Sites où l’utilisateur est invité à saisir ses coordonnées et d’autres informations confidentielles.

Une fois le document reçu, première mauvaise surprise : le QR code associé ne fonctionne pas. Les commerçants ou autres structures qui le vérifient via l'application VerificationC19 reçoivent un résultat négatif, et leur ferment les portes.

Ce n'est qu'à ce moment-là que les "arnaqués" découvrent la supercherie, tempêtent, demandent à être remboursés aux expéditeurs anonymes. Et là, deuxième mauvaise surprise, une douche froide : leurs interlocuteurs des chaînes Telegram leur demandent une rançon, sous peine de diffuser publiquement leur intention, en un mot de les dénoncer s'ils ne payent pas une rançon.

Les escrocs qui sont toujours restés complètement anonymes, répondent sans embarras à ceux qui menacent de porter plainte : "pour démontrer aux quelques imbéciles que les tentatives d'effarouchement ne servent à rien, nous avons décidé d'accorder à toutes les personnes qui ont soumis une demande de remboursement, un délai de 24 heures pour envoyer un paiement de 350 euros en bitcoins sous peine de diffusion publique de noms, prénoms, adresses, etc."

Des arnaqués doublement "plumés" dont certains, selon le site spécialisé Fredzone, ont préféré payer la rançon de cette arnaque dont l'objet est d'empocher de l'argent, mais surtout de récolter des données fort monnayables par ailleurs. Selon Matteo GP Flora, fondateur de "The Fool", une entreprise qui s'occupe de la réputation en ligne, "d'autres ont préféré attendre. Le montant atteint par les escrocs dépasse sept mille dollars".

En France, plusieurs personnes ont été prises la main dans le sac, comme à Grenoble où une femme a été mise en examen pour avoir vendu des attestations de vaccination en volant les formulaires des centres où elle opérait.

Ces arnaques d'un nouveau genre pourraient déjà circuler sur les messageries accessibles sur notre territoire. La plus grande vigilance est recommandée, pour qui ne veut pas "se faire rouler dans la farine". Les escrocs ciblent, semble-t-il, en priorité les pays où l’opposition suscitée par la mise en place d'un pass sanitaire est la plus vive.

En attendant, voici ICI tous les conseils  pour éviter de se faire arnaquer.

 

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