L'Italie a décidé de généraliser ce jeudi 16 septembre, l'obligation sur le lieu de travail du pass sanitaire. Accessible aux personnes ayant reçu au moins une première dose de vaccin, le "green pass" italien sera exigé aussi bien dans le secteur public que privé,
Le gouvernement entend ainsi renforcer sa campagne de vaccination.. Le "green pass" italien sera exigé aussi bien dans le secteur public que privé, ont annoncé des ministres à l'issue d'une réunion de l'exécutif. "Nous étendons l'obligation du 'green pass' au monde entier du travail, public et privé, et nous le faisons pour deux raisons essentielles : rendre ces lieux plus sûrs et rendre encore plus forte notre campagne de vaccination", a déclaré à la presse le ministre de la Santé, Roberto Speranza.
A partir du 15 octobre, le "green pass" sera exigé sur tous les lieux de travail du pays, un dispositif qui de fait n'exclut donc que les retraités, les femmes et hommes au foyer et les chômeurs. Objectif de cette mesure : augmenter au maximum le taux de vaccination avant l'arrivée du froid qui risque de favoriser un regain des contagions. A ce stade, près de 75% de la population âgée de plus de douze ans est vaccinée, soit 40,46 millions de personnes.
23 millions de travailleurs concernés
Même au sein des professions médicales, le vaccin, pourtant obligatoire dans ce secteur, rencontre des obstacles : la Fédération nationale des ordres de médecins (FNOMCEO) a ainsi confirmé jeudi à l'AFP que 728 médecins sont actuellement suspendus parce que non vaccinés. En ce qui concerne le personnel enseignant, 93,1% est totalement vacciné ou a reçu au moins la première dose, tandis que 6,7% sont dans l'attente de cette première dose ou de la dose unique du vaccin de Johnson & Johnson, selon le gouvernement.
Le pass sanitaire "rend plus libre", a ajouté Roberto Speranza, alors qu'il était déjà exigé pour entrer à l'intérieur d'un restaurant, au cinéma ou sur les moyens de transports sur de longues distances (trains, navires, avions).
La décision du gouvernement concerne "un ensemble de 23 millions de travailleurs, tout le capital humain du pays", a souligné Renato Brunetta, ministre de la Fonction publique. L'Italie a été le premier pays européen touché gravement par la pandémie, qui a fait plus de 130 000 morts dans la péninsule et entraîné en 2020 la récession la plus grave depuis l'après-guerre.