Les coprésidents de l'agence Savoie Mont-Blanc, qui représente 112 stations de ski, ont signé un communiqué dans lequel ils disent leur colère face aux atermoiements du gouvernement autour de la date de réouverture des domaines skiables. Nous les avons interrogés.
Les représentants des stations de ski de Savoie Mont Blanc ne digèrent pas les déclarations du ministre de la Santé Olivier Véran, qui a laissé planer le doute sur la réouverture des domaines skiables prévue pour le 7 janvier. Dans le "20 heures" de France 2 mardi 29 décembre, Olivier Véran avait déclaré : "Il paraît difficilement concevable à ce stade (...) de lever la totalité des contraintes".
Dans un communiqué intitulé "Stop aux tergiversations", les deux coprésidents de l'agence Savoie Mont-Blanc, qui représente 112 stations de ski, dénoncent le manque de concertation du gouvernement avec les acteurs locaux concernant la réouverture des domaines skiables. "Aujourd’hui, nous exigeons une clarification des intentions du gouvernement. Soit il est capable de nous dire que les remontées mécaniques peuvent ouvrir le 7 janvier, soit il doit mettre en place dans les plus brefs délais les mesures nécessaires pour faire reculer l’épidémie comme le recommandent d’ailleurs bon nombre de médecins et scientifiques", écrivent Vincent Rolland, député de Savoie, et Nicolas Rubin, maire de Châtel.
"On est face à un Etat très distant"
Au téléphone, les deux élus alpins nous en disent plus sur leur colère. "On nous annonce le 7 janvier comme date de réouverture, puis plus rien. On n'a plus de nouvelles. C'est le silence total. On ne nous concerte pas. On a l'impression d'être mené en bateau. On est face à un Etat très distant", commente Nicolas Rubin. Selon le maire de Châtel, la fréquentation des stations est en baisse en moyenne de 50 à 60% sur l'espace Savoie Mont-Blanc, voire plus localement.
Selon son homologue Vincent Rolland, une grande inquiétude s'est emparée des professionnels des sports d'hiver. "On ne peut pas se permettre de repousser la date de réouverture des domaines skiables. Il y a une anxiété qui est à son paroxysme dans les stations. Au début des vacances de Noël, on espérait avoir du monde. Il y en a eu un peu, mais moins qu'on l'espérait. La montagne a été toujours très respectueuse des demandes du gouvernement. On demande donc au gouvernement de se positionner clairement".
Ils sont tous les deux sur la même ligne pour exiger du gouvernement qu'il respecte la promesse du Premier ministre Jean Castex de tenir la date du 7 janvier pour remettre en route les remontées mécaniques des stations. "On était d'accord pour s'asseoir sur Noël et le 1er de l'an. Mais on ne peut pas se permettre de faire une croix sur les vacances de février", dit le duo, qui espère être entendu à Paris, loin de la tempête de neige qui s'est abattue sur les Alpes ce 31 décembre.