Premier jour du deuxième confinement : les villes de Lyon et Saint-Etienne se réveillent bien plus calmes que d'habitude, mais les rues ne sont pas complètement désertes.
A Lyon, le bruit des marteaux-piqueurs est toujours bien présent dans le quartier de la Part-Dieu ce vendredi 30 octobre, premier jour du deuxième confinement national. Les nombreux chantiers autour de la gare et du centre commercial continuent, à la différence de la première vague du printemps dernier où ils s'étaient tous brutalement arrêtés. Seul point commun avec la première vague : la circulation est quasi-inexistante.
"Il n'y a personne"
Le centre commercial de la Part-Dieu est fermé, mais à l'intérieur les commerces essentiels restent ouverts.Les grandes enseignes d'alimentation comme Carrefour ou Monoprix sont accessibles, mais les employés nous le confirment : "Il n'y a personne, les gens sont chez eux." Tout autour, les allées sont quasi désertes.
Quelques rares employés de magasins de vêtements ou de maquillage s'occupent derrière les rideaux baissés pour un grand rangement ou des inventaires. Les responsables et quelques serveurs d'un restaurant très populaire sont seuls dans leur salle déserte, pour finir les glaces et quelques plats afin d'éviter le gaspillage.
Sont ouverts également, les opticiens, la para-pharmacie, quelques stands de sandwicherie mais pas tous, les vendeurs de thé et de chocolat, pour le moment, ainsi que le tabac classique et les boutiques de cigarettes électroniques. Autres enseignes ouvertes : la téléphonie mobile ainsi que la Fnac ou Darty. Mais le libraire Decitre est fermé.
"C'est moins mort"
Dans la rue, nous croisons quelques passants : "Il y a moins de monde qui circule. Ce n'est pas comme au premier confinement, où là il n'y avait vraiment personne. On peut quand même aller travailler, c'est un petit peu plus vivant. C'est moins mort" nous dit un jeune piéton."C'est encore les vacances scolaires" précise une autre femme interrogée, "on est vendredi. Il y a des gens qui sont en RTT ce jour-là. Donc tout va se préciser à partir de lundi matin."
"C'est la roulette russe"
En face du tribunal situé rue Servient, un restaurateur s'affaire dans sa cuisine. Il prépare les plats à emporter pour le déjeuner. Il ne sait pas encore si les clients seront présents pour ce premier jour de confinement : "C'est la grosse interrogation. On va voir. On est dans l'inconnue la plus totale. Il semblerait qu'il y ait plus de gens qui travaillent que pendant la première vague, donc là c'est un peu la roulette russe!""C'est très calme"
La rue de la République dans le 1er et 2e arrondissement est l'une des artères les plus commerçantes de Lyon: elle est quasi déserte ce matin. A 10 heures, les magasins ont gardé le rideau baissé.Le kiosquier, lui, a décidé de fermer tous les après-midi. "C'est très calme. Ici c'est un endroit où beaucoup de gens travaillent, et là ils ne travaillent pas ou sont en télé-travail, donc il y a moins de passage."
Saint-Etienne très calme
A Saint-Etienne (Loire), la ville est bien plus calme que d'habitude, mais là-aussi les rues sont loin d'être désertes. Les bars, restaurants et commerces non essentiels sont fermés. Plusieurs passants circulent à pied pour aller travailler ou faire leurs courses, avec déjà de nombreuses dérogations imprimées et bien en main.
Certains s'interrogent pour savoir à quoi sert le confinement, si le masque n'est pas porté correctement dans la rue: "On ne dirait pas un confinement, les gens ne respectent pas à mon avis. Il y a beaucoup de monde dans les rues. Et beaucoup ne portent pas leur masque comme il faut !"
"On s'habitue malheureusement"
Un autre passant relativise : "Le premier confinement c'était pire que ça, il n'y avait vraiment personne. Si c'est nécessaire il faut le respecter. On s'habitue malheureusement."Un autre essaye de garder un peu de réconfort: "C'est un peu triste de voir les rues comme ça, sans activité. Heureusement qu'il y a le soleil."
Une tolérance de circulation d'une région à l'autre est en vigueur jusqu'à dimanche soir, pour les retours de vacances de la Toussaint.