Environ 1500 personnes ont défilé ce jeudi matin dans les rues de Grenoble à l'appel de quatre syndicats. Une mobilisation "pour l'emploi et les services publics" relayée également dans l'après-midi à Chambéry.
Ils sont étudiants, ils travaillent dans des institutions culturelles ou dans le monde de la santé, et ils se sentent laissés pour compte par les mesures gouvernementales liées à la crise sanitaire.
Ces nouveaux précaires de la crise du Covid se sont rassemblés ce jeudi 4 février au matin dans les rues de Grenoble pour manifester leurs angoisses et leur mal-être.
Emma, étudiante en médecine, s'inquiète pour son avenir : "quelle sera la qualité et la crédibilité de nos diplômes ? Quels seront les effets à long terme pour notre génération ?", dit-elle. "On veut vraiment revendiquer une ouverture progressive des facs avec la stratégie vaccinale qui irait avec, et on voudrait plus de moyens pour l’université".
Les "oubliés du Ségur de la santé"
Dans la rue également, des personnels de santé qui se disent oubliés par le Ségur de la santé. C'est le cas de Sandra, qui travaille comme aide médico-psychologique dans une maison d'accueil spécialisé de Brié-et-Angonnes, en Isère. "On essaye d’expliquer que nous sommes devenus les exclus du Ségur suite aux revalorisations salariales dans le secteur public. On essaye de faire du bruit pour avoir le droit, nous aussi, à cette revalorisation".
"Pour un investissement massif dans les services publics"
Quatre organisations syndicales avaient lancé cet appel à la mobilisation à Grenoble "pour l'emploi et les services publics". La CGT, la FSU, l'Union syndicale Solidaires et l'Unef souhaitaient ainsi dénoncer un "plan de relance qui n'est en rien un plan de rupture avec les politiques de casse de l'emploi, de pression sur les salaires et sur les conditions de travail". Les organisations syndicales réclament "un plan de relance avec investissement public massif dans les services publics" et dénoncent un gouvernement qui "s'obstine à imposer sa réforme régressive de l'assurance chômage".
"C'est une mobilisation sur les questions de lutte contre la précarité, notamment liées aux mesures prises avec le Covid et sur l’exigence d’augmenter les salaires, d’embaucher massivement, dans le service public mais également dans le privé et de réduire le temps de travail", explique Nicolas Benoit, le secrétaire général de la CGT Isère.
Des agents territoriaux des écoles maternelles (Atsem) étaient également présents. Sur leurs tee-shirts, on pouvait lire : "métier formidable pour salaire fort minable".
Un nouveau mouvement de mobilisation est prévu le 8 mars sur les questions d’égalité salariale.