L'organisme de promotion du tourisme suisse a lancé une campagne de "tables insolites". Du dîner en barque, au festin dans un lit, en passant par un repas dans la maison natale d'un peintre, les restaurateurs ont dû soumettre des projets hors du commun, dans la mise en scène comme dans l'assiette.
Déjeuner à bord d'une barque dans un restaurant de la région de Gruyère, dégustation de vins et fromages à bord d'une télécabine de luxe en montagne, table pour quatre à bord d'un tuk-tuk pour visiter Genève en se rassasiant.
C'est en accord et en partenariat avec la fédération de la restauration et de l'hôtellerie, que Suisse Tourisme a lancé un appel "à projets qui se démarquent de l'ordinaire" pour remettre en valeur ce secteur durement éprouvé par la crise sanitaire.
80 restaurants ont été retenus sur 150 projets, pour cette campagne placée sous le thème des "plus belles tables de Suisse".
Les hôteliers et restaurateurs devaient non seulement présenter des idées de tables "particulièrement originales", "mises en scène dans des décors exceptionnels", mais aussi mettre l'accent sur les produits saisonniers et locaux.
L'objectif est de donner un coup de pouce aux restaurateurs à l'heure des retrouvailles en famille et entre amis en mettant en valeur l'expérience culinaire, qui "joue un rôle de plus en plus important lors du choix d'une destination de vacances", a souligné Martin Nydegger, le directeur de Suisse Tourisme.
Les tables sont présentées sur une plateforme de réservation en ligne sur le site de Suisse tourisme.
En termes de lieux et de prix, il y en a pour tous les goûts : de l’expérience sur les rives du lac de La Gruyère, dans une ancienne barque en bois, à l’ambiance artistique de la maison du peintre Giovanni Segantini à Maloja, en passant par un repas servi sur une table en pierre massive au bord du fleuve Peccia, au lit dans un restaurant tendance à Zurich ou même en plein air au milieu des arbres et des prairies, au bord d’une ancienne voie ferrée à Travers.
Fermés depuis fin décembre, les cafés et restaurants en Suisse ont pû rouvrir leur terrasses mi-avril, puis l'intérieur des restaurants fin mai.
Au premier trimestre, l'hôtellerie-restauration est le secteur qui a connu la plus forte contraction d'activité dans le produit intérieur brut, avec une chute de 30,4%, a chiffré récemment le ministère suisse de l'Economie.
La pandémie a laissé des traces profondes dans le secteur : selon l’Office fédéral de la statistique, le nombre de salarié(e)s a diminué en moyenne annuelle de près de 30’000 à 237’897 employé(e)s en 2020 (-11,6%).
D’où l’énorme soulagement de la branche et de la population suisse lorsque le Conseil fédéral a annoncé, fin mai, de nouveaux assouplissements dans l’hôtellerie-restauration et mis en consultation une possible levée de la limitation du nombre d’hôtes aux tables des terrasses le 11 juin dernier.