La défense de Me Bernard Ripert, interné en psychiatrie, se prépare

De nombreux avocats sont venus soutenir leur collègue, Me Ripert, après sa garde à vue et son internement d'office en psychiatrie. Sa défense s'organise.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Quelque 120 avocats se sont rassemblés, ce mardi 24 mai, à Grenoble, pour protester contre les conditions d'interpellation de Me Bernard Ripert, interné par la suite en psychiatrie. Un deuxième expert psychiatrique a depuis confirmé l'hospitalisation d'office de l'avocat. Me Ripert a d'abord été envoyé à l'hôpital psychiatrique de Saint-Egrève (Isère), avant un transfert à Bassens (Savoie).

"Les conditions dans lesquelles l'interpellation a eu lieu indignent l'ensemble de notre barreau", a lancé au cours du rassemblement Me Wilfried Samba-Sambeligue, bâtonnier du barreau de Grenoble, qui compte 560 avocats. 

Avocat "historique" de l'organisation armée d'extrême gauche Action Directe (AD), Bernard Ripert a été interpellé lundi à son domicile et placé en garde à vue, pour des faits d'"intimidation envers un magistrat". Une expertise psychiatrique a été menée durant sa garde à vue et le médecin a estimé que son état justifiait "une hospitalisation sous contrainte", selon le parquet.

"Le conseil de l'ordre a décidé d'être particulièrement vigilant sur la suite des événements car la mesure (d'internement) nuit à l'image de notre confrère", a ajouté Me Samba-Sambeligue. Alors que quelques avocats criaient "libérez Ripert!", le bâtonnier a appelé à "être extrêmement prudent" car "il y a des éléments que nous n'avons pas".

Coutumier des coups d'éclat, Me Ripert a déjà été condamné à trois reprises à des sanctions disciplinaires. Il avait été suspendu pendant un an en 2013 pour avoir qualifié une avocate de "roquet" et dit d'un président de cour d'assises qu'il avait "triché" et "menti". Il fait actuellement l'objet d'une suspension provisoire dans le cadre de poursuites disciplinaires. Le procureur général et le bâtonnier ont fait appel de sa relaxe par le conseil régional de discipline dans cette affaire. La cour d'appel a fixé au 2 juin une audience sur le fond.

Interview réalisée par Renaud Gardette et Dominique Bourget


De son côté, la femme de l'avocat, Marie-Rose Ripert, s'est rendu au centre de psychiatrie de Bassens. Elle s'est confiée à une équipe de France 3 Alpes, se disant très inquiète "pour lui et pour sa santé".

Reportage de Nathalie Rapuc, Dominique Bourget, Jean-Pierre Rivet et François Hubaud 
Avec : Rose-Marie Ripert; Me Julien Durand, avocat au barreau de Grenoble.

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information