Le député socialiste Olivier Véran a commencé à dire au revoir à l'Assemblée nationale, alors que Geneviève Fioraso, dont il était le suppléant, va retrouver sa place la semaine prochaine dans l'hémicycle, après sa démission du gouvernement.
Alors qu'il s'adressait à la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, lors de la séance des questions au gouvernement, Olivier Véran, 34 ans, en a profité pour dire "la fierté et le plaisir" qu'il a eu "de pouvoir travailler" à l'Assemblée.
Qu'il "soit donné sur les bancs de la majorité, comme de l'opposition, de montrer aux Français que leur message de défiance vis-à-vis de l'action publique, renouvelé à chaque échéance électorale à travers l'abstention et pour une part à travers le vote extrême a été entendu", a ajouté le candidat malheureux aux Départementales en Isère, qui a dit son engagement au service de "l'intérêt général".
Ses collègues socialistes se sont levés pour l'applaudir, tandis que le président de l'Assemblée, Claude Bartolone, le remerciait pour son travail.
Médecin neurologue hospitalier au CHU de Grenoble, Olivier Véran, qui siégeait dans l'hémicycle depuis juillet 2012, a été l'un des rapporteurs du dernier budget de la Sécurité sociale. Il est actuellement le rapporteur pour la partie prévention du projet de loi sur la Santé, qu'il va pouvoir défendre jusqu'à la fin de semaine seulement. La ministre de la Santé a salué son travail "au service de la santé publique".
Le député a rejoint depuis peu le pôle des "réformateurs" du PS (aile droite). "Il a de la fraîcheur, de la pugnacité", considérait il y a une semaine un de ses collègues, poids lourd du groupe socialiste, quand un frondeur ironisait il y a quelques mois sur ce "jeune premier".
Pour la présidente de la commission des Affaires sociales, Catherine Lemorton (PS), il est "un ami", qui s'est "révélé" dans l'hémicycle lors du dernier budget de la Sécu.
Geneviève Fioraso, 60 ans, a démissionné le 5 mars de sa fonction de secrétaire d'État à l'Enseignement supérieur et à la Recherche pour "raisons de santé". Comme prévu par la loi, elle retrouvera son siège de député de la 1ère circonscription de l'Isère un mois après.