Deux nouvelles personnes, dont un mineur, ont été mises en examen ce jeudi 21 janvier dans le cadre de l'enquête sur les violences perpétrées en octobre autour d'un camp de gitans sédentarisés à Moirans. La 18ième personne est repartie libre.
La mise en examen des deux suspects, qui ont été placés sous contrôle judiciaire, porte à dix-sept le nombre de mis en examen dans ce dossier - dont trois femmes - depuis le coup de filet diligenté par la justice lundi matin.
Tous ont été placés sous contrôle judiciaire, mais le parquet a fait appel de cette décision pour huit d'entre eux". Jean-Yves Coquillat, procureur de la République de Grenoble, avait requis leur placement en détention provisoire.
Une dix-huitième personne, placée en garde à vue et entendue par les enquêteurs en qualité de témoin assisté, est repartie libre à l'issue de son audition.
Mardi et mercredi, quinze suspects avaient déjà été déférés devant le parquet et mis en examen pour des faits de dégradation en réunion ou par incendie.
Tous encourent une peine maximale de 10 ans d'emprisonnement. Parmi les mis en examen figure la mère du jeune braqueur décédé et du détenu d'Aiton au coeur des violences.
Les émeutiers réclamaient en effet que le détenu, membre d'un camp de gens du voyage sédentarisés à Moirans, puisse assister aux obsèques de son frère de 17 ans, tué dans un accident de la route le week-end précédant les faits, à bord d'une voiture volée après un cambriolage.
Le 20 octobre, une cinquantaine d'habitants du camp ou des alentours s'étaient livrés à des violences spectaculaires.
Elles n'avaient fait aucun blessé mais une trentaine de voitures avaient été incendiées, certaines jetées sur les voies SNCF, interrompant ainsi la circulation de plus de 120 trains pendant une douzaine d'heures, tandis que la gare et un restaurant avaient été mis à sac.
Ces violences avaient suscité un fort émoi, le gouvernement ayant été accusé de laxisme après une série d'incidents du même ordre.