L'association "Pour les Chambaran Sans Center Parcs" a déposé deux nouveaux recours devant le tribunal administratif de Grenoble contre le projet d'implantation dans la forêt de Roybon, en Isère. Les travaux de défrichement ont pourtant commencé.
Les opposants au Center Parcs ont d'abord déposé un recours contre l'autorisation de destruction d'espèces protégées, accordée au groupe Pierre & Vacances par le Préfet de l'Isère, le 16 octobre dernier.
D'après les plaignants, une partie du mémoire déposé fait allusion à "la légèreté de l'appréciation du Préfet quant à la notion d'intérêt public majeur du projet Center Parcs, alors que le groupe Pierre & Vacances perd de l'argent et qu'il est contraint à suivre un modèle économique de développement immobilier infini." Ils pointent aussi un projet appelé "à détruire une zone humide exceptionnelle". 110 à 120 hectares seront impactés selon le rapport d'enquête publique, c'est "10 fois Sivens", notent les détracteurs, "alors même que des compensations promises ne sont toujours pas trouvées!"
Un recours pour un référé en suspension de travaux a, dans le même temps, été déposé pour demander l'arrêt du défrichement. Du fait d'un automne au-dessus des normales saisonnières, "les animaux sur le site, dont bon nombre de batraciens, ne sont toujours pas en période d'hibernation et se font donc actuellement broyer par les chenilles des machines œuvrant sur place", justifie Stéphane Péron de "Pour les Chambaran Sans Center Parcs".