La santé est une des principales préoccupations des Français, et la grève des urgences qui dure depuis plus de 7 mois est le signe d’un malaise partagé par de nombreux professionnels du secteur. Des médecins de ville à l’hôpital, c’est toute une organisation qui doit évoluer.
Société
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Sept mois de grève, même si l’activité aux urgences en s’est jamais arrêtée, et 269 services en grève d’après le Collectif Inter Urgences fin octobre 2019, la santé est au cœur de l’actualité. Le vote du budget de la sécurité sociale mardi 29 septembre (205,3 milliards d’euros, en hausse de 2,3%) s’est accompagné de longs débats au cours desquels les propositions du gouvernent ont été de nouveau évoquées, notamment le plan Ma santé 2022 présenté le 18 septembre 2018 par la Ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn et le pacte de refondation des urgences du 9 septembre 2019.
Le malaise des urgences
La situation dans ces services qui enregistrent chaque année en France près de 21 millions de passages est devenue emblématique de la souffrance des personnels hospitaliers. Pour Didier Storme, médecin urgentiste à l’hôpital de Vichy : "Ce qui ne fonctionne pas c’est qu’il y a une augmentation des venues aux urgences depuis des années et actuellement on constate que le personnel paramédical au sens large est en très grande difficulté. S’ajoute à ça une pénurie de médecins urgentistes qui correspond à près de 40% de ce qui serait nécessaire sur le territoire français". Pour le Directeur Général de l’Agence Régionale de Santé Auvergne-Rhône-Alpes il y a 3 points important à améliorer : éviter les recours inutiles aux urgences en orientant les patients vers la médecine de ville, limiter les temps de présence aux urgences et améliorer le transfert des malades vers les services hospitaliers ainsi que leur sortie de l’hôpital
Un fonctionnement à revoir
Alors que les patients demandent un accès constant et rapide aux soins, la profession de médecin évolue aussi. Beaucoup de jeunes professionnels libéraux refusent les horaires à rallonge et privilégient le travail en équipe. Pour Fabien Ruaud, généraliste et président du syndicat MG-France Auvergne "Il faut que le médecin recentre son métier sur le soin, qu’on arrête ces pressions administratives, qu’il ne s’en occupe pas. Et qu’il travaille en collaboration. Pour les soins non programmés en journée et en week-end, qu’on organise un rapprochement fort entre les services d’urgences des hôpitaux et des maisons de garde pour réguler les entrées aux urgences".
Un débat qui nous touche tous
De la naissance à la mort, toute notre vie est désormais accompagnée par la médecine. Et trop souvent nous sommes absents de ce débat de société. Le progrès de la médecine ces 40 dernières années et l’évolution de la société ont accentué la demande de patients, conduisant à ces dysfonctionnements que le Professeur Jean-Etienne Bazin, chef du pôle de médecine périopératoire du CHU de Clermont-Ferrand étend à tout le système de soins: " Autrefois une grippe se traitait à domicile sans voir un médecin. La vraie question c’est de savoir pourquoi on veut soigner les gens, pour quelle humanité. La durée de vie augmente, pas la durée de vie en bonne santé qui n’a pas augmenté depuis 30 ans. On prolonge les gens avec des maladies supplémentaires donc ça coûte plus cher. Est-ce que c’est ce qu’on veut pour la société? Si oui, on s’en donne les moyens. Si non, on fait une médecine différente, c’est un véritable choix de démocratie sanitaire".
Parmi les solutions proposées à la problématique des soins et des zones de désert médical : les maisons de santé qui regroupent plusieurs spécialités elles permettent aux professionnels libéraux un mode d'exercice collectif. Intervenants : Lisa Lebond, orthoptiste; Delphine Rafesthain, patiente de la Maison de Santé; Yoann Martin, Médecin-Responsable de la Maison de Santé Pluriprofessionnelle de Pontgibaud; Christiane Gaillat, patiente de la Maison de Santé; Jean-Louis Rabat, vice-président de la communauté de communes Chavanon Combrailles et Volcans.
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