Cinq personnes avaient été placées en garde à vue, mercredi 27 avril dans le cadre de l’enquête sur la disparition de Robert Maldera, figure du milieu italo-grenoblois des années 1980. Elles ont toutes été relâchées.
Vendredi les cinq personnes interpellées puis placées en garde à vue mercredi matin ont été relâchées a confirmé la Police Judiciaire de Grenoble. Le mystère de la disparition, le 26 septembre 2015, de Robert Maldera, âgé de 55 et considéré comme l’un des parrains du milieu italo-grenoblois, reste donc un mystère.
L’homme n’avait toutefois plus défrayé la chronique depuis plus de 10 ans. Écroué en décembre 2004 avec son frère Jean-Pierre, dans une affaire liée au grand banditisme (association de malfaiteurs, blanchiment d'argent, extorsion de fonds, proxénétisme en bande organisée, etc.), il avait été libéré au printemps suivant à la suite d'un vice de forme qui avait conduit à l'annulation de l'ensemble de la procédure.
"Parrain" des années 80
Mais c'est surtout dans les années 80 que l'homme avait fait parler de lui. Détenu à la prison de Bourgoin (Isère), il s'était coupé l'auriculaire de la main droite en juin 1984 et l'avait envoyé au juge d'instruction Paul Weisbuch pour obtenir la libération de sa compagne. "Il me disait que si je ne libérais pas sa femme, il se couperait le reste des doigts. Je lui ai répondu que je ne céderais que s'il m'envoyait son membre viril. Et il s'est écrasé...", a raconté M. Weisbuch, dans un entretien au journal satirique local "Le Postillon".Un de ses proches, Faicel Yessaad, 50 ans, avait lui aussi disparu dans des circonstances inexpliquées en juillet 2014. Le parquet avait, là encore, ouvert une information judiciaire pour homicide volontaire.