Disparus de l'Isère: la chambre d'instruction relance trois dossiers

La chambre d'instruction de la cour d'appel de Grenoble a décidé ce mardi 23 juin la réouverture de trois dossiers dans l'affaire des "disparus de l'Isère" a révélé France Bleu. Les familles avaient fait appel des trois non-lieux rendus dans ces affaires de disparitions survenues entre 1983 et 1987.

C'était le dernier espoir pour les proches de Charazed Bendouiou, disparue le 8 juillet 1987 à Bourgoin-Jallieu à l'âge de 10 ans, et de Ludovic Janvier, 6 ans disparu le 17 mars 1983 à Saint-Martin-d'Hères  ainsi que Gregory Dubrulle, 7 ans, kidnappé en juillet 1983, battu et laissé pour mort dans une décharge au bord d'une route.

Représentées par leurs avocats Me Didier Seban et Corinne Herrmann, les familles n'ont eu de cesse de réclamer la réouverture des dossiers. Elles avaient été auditionnées par la Chambre de l'instruction de Grenoble.

Le parquet avait clôturé trois dossiers par un non-lieu, "faute d'éléments": Une décision que les familles des deux enfants toujours disparus n'ont pas compris. Elles ont alors fait immédiatement appel. En 2013, la soeur de Charazed avait confié à France 3 Alpes qu'elle "ne lâcherait pas", et qu'elle n'était pas convaincue "que la Justice avait tout tenté". Ce mardi, deux juges d'instruction viennent d'être nommés.

Sept disparitions ou meurtres d'enfants toujours non élucidés

Entre 1983 et 1996, dix affaires de disparitions d'enfants éclatent dans le département: six meurtres, une tentative d'homicide et deux disparitions, celles de Charazed et de Ludovic. Tous ces dossiers sont désignés sous le nom des "disparus de l'Isère", et la thèse d'un tueur en série est défendue quelques temps. En 2008, le parquet général de Grenoble regroupe  les dossiers des "disparus de l'Isère". Une brigade spéciale "Mineurs 38" mobilisant 12 enquêteurs, est créée. Mais l'hypothèse du tueur en série est écartée quand un homme est arrêté à Voreppe pour le meurtre de deux petites filles, en 2013. George Pouille, 38 ans, trahi par son ADN 20 ans après  les faits, a avoué les meurtres . Il était le voisin de Sarah Siad, 6 ans, tuée en 1991, et de Saïda Berch, tuée en novembre 1996. Aucun lien n'a été établi avec les autres affaires.

Le rappel des faits, Joëlle Ceroni





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