Pendant près de 40 ans, le palais des sports de Grenoble a été un haut-lieu du cyclisme sur piste en France. Mais la disparition de l'épreuve des six jours -puis trois- en 2014 a marqué la fin d'une époque. Le renouveau passe peut-être par les pratiquants.
Avec sa voûte en ogive et ses gradins désertés, la piste en bois si reconnaissable de ce vélodrome résonne à nouveau au rythme des pistards qui s'entrainent.
Seule piste de cyclisme couverte dans le quart sud-est de la France, le palais des Sports de Grenoble s'ouvre pour la deuxième année consécutive aux pratiquants.
Trois jours par semaine, les jeunes compétiteurs des clubs de la région ou simples nostalgiques de cette discipline enchainent les tours sur cette piste qui a marqué l'histoire de la discipline en France.
Un décors identique depuis 1968
"C'est une piste en bois, qui mesure 2010 mètres. [...] C'est pour nous un sacré outil, qui nous permet de travailler l'hiver, à l'abri", se réjouit Jean Avarello Entraîneur de l'Entente Sud Isère Piste.
Ce jour-là, six jeunes compétiteurs de clubs de la région enchainent les exercices. Ils ont entre 13 et 18 ans et vouent une passion à cette discipline.
Un lieu de formation
"Ce qui me plait, c'est l'effort intensif, court. [...] J'ai fait les trois jours de Grenoble quand j'étais plus petit, et voir l'ambiance qu'il y avait, les gens qui mangeaient au milieu et nous regardaient courir, ça faisait vraiment chaud au coeur" se rappelle Lucas Ronat, champion de France de cyclisme sur piste junior.
"C'est là qu'on apprend à se tenir sur un vélo, qu'on arrive à aimer la route par la suite, à devenir des grands sprinteurs" confirme Pierangelo Bincoletto, ancien coureur cycliste, vainqueur des 6 Jours de Grenoble en 1992 et 1993.